VUE SUR LA ZNIEFF (de type I!)

Extrémité nord de l'étang de Leucate: le Paurel
Extrémité nord de l'étang de Leucate: le Paurel

 

 

 

 

 

 

 

Sur le chemin de la boulangerie ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque, au petit matin, vers les dix heures, Christine m'envoie au pain à Leucate-village, voilà un des premiers paysages qui s'offrent à moi, arc-bouté sur les pédales (d'accélérateur et d'embrayage). Il s'agit d'une ... ZNIEFF, celle de l'île de l'Hortel et de la Sidrière, à l'est de la commune de Fitou, chère à notre ami Baptiste, le sommelier de la Barbacane.

 

Mon cliché est dirigé vers le sud: à gauche, la route de Leucate suit le bord de l'eau; à droite c'est la voie du TGV (le Canigou est tout juste hors image). Les deux petits îlots en question sont à peine perceptibles dans la brume, plein champ.

 

Cette zone borde les reliefs calcaires qui prolongent les Corbières et se compose des deux presqu'îles, des deux petites îles et de la rive de l'étang, 67 ha en tout. On se situe en milieu halophile. On y rencontre différentes formes d'ail - des aulx parmi les eaux en somme - de l'armoise, du cirse, du liseron, de la chicorée, de la luzerne, du mélilot, de l'amarinthe et du scorsonère à feuilles découpées, en plus d'une kyrielle d'autres plantes dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce jour. Pour les bestioles, on se cantonnera au remarquable agrion délicat, des hérons, gravelots, échasses et aigrettes, ainsi qu'à un psammodrome et un lézard ocelé. La presqu'île de la Sidrière s'est vue planter en pins d'Alep en 1968. On compte jusqu'à une centaine de couples de hérons arboricoles (les deux espèces confondues) certaines années.

 

Très proche de la nature d'une part, et me voulant son défenseur, je reste interdit devant les contrastes qui régissent mon monde, au quotidien. En élargissant le plan, on verrait le terminal minéralier et céréalier de Port-la-Nouvelle, la caténaire du TGV, les aéro-générateurs qui salopent toute la frange des Corbières, le cordon bitumé de l'A9, la THT qui file vers le

Perthus ...

 

J'abomine tout cela ... et m'en sers presque chaque jour.

Que faire? 

 

Parfois, c'est bon, de ne plus avoir vingt ans.

 

 

 

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