VOUS AVEZ DIT FORCLAZ ?

C'est la carrure qui cache le lac d'Annecy, à hauteur du col de la Forclaz
C'est la carrure qui cache le lac d'Annecy, à hauteur du col de la Forclaz

 

 

 

 

 

 

C'est une "petite fourche", furcula,

qui donne son nom à de nombreux cols alpins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quant à moi, je vais vous en présenter un: "Va furculo" comme diraient les plus espiègles de nos amis transalpins.

 

Cette "petite fourche" désigne bien à propos un passage étroit entre deux hauteurs, un perthuis. Le franco-provençal en a fait forclia, devenu Forclaz, ou Forcla en Suisse Romande, en Haute-Savoie, dans le Tessin ou dans les Grisons. Il y a même un lac de la Forclaz au-dessus de Bourg-Saint-Maurice.

 

Toutefois, les deux plus célèbres sont le col de la Forclaz (1537 m) dans le canton du Valais, qui permet de joindre Chamonix, via le Châtelard, à Martigny, et celui dont il est question ici. On atteint le "mien" au départ de Talloires, en bordure du lac d'Annecy, par la D42 qui redescend ensuite vers le vallon de Montmin. A son sommet, une halte vous attend avec un belvédère donnant sur le lac, d'un côté, et les alpages du massif de la Tournette, de l'autre. Des troupeaux d'abondances (entre autres) y paissent dans la sérénité.

 

Les marchands d'EPO ont fait franchir le col à quatre reprises à leurs victimes: en 1959 (avant la synthèse du produit), puis en 1997, 2004 et enfin lors de la dernière édition (2016) du TdF. Cette fois, c'est même le Belge Thomas de Gendt

(et non pas Jan!)* qui arriva en tête au sommet. Faute d'en posséder une bien faite lui-même - humour facile - il devait certainement posséder des mollets de qualité. En pleine digestion de mes filets de perche du lac, j'ai éprouvé personnellement beaucoup de mal à gravir les quelques dizaines de mètres qui séparaient notre stationnement du col proprement dit. Mais, ayant mis mon pelage d'hiver - je me rase peu - je ne suis pas très affuté pour le moment. 

 

Marielle, au déclencheur, n'a eu aucun mal à superposer des parapentes à nos visages, en arrière-plan: il s'agit d'un spot très recherché pour le vol libre.

 

Christine aurait bien mangé une petite crèpe, et sa fille bu un cappuccino.

Mais je suis resté intraitable, vous me connaissez: ce serait une tartiflette sinon rien.

Vu l'heure (soleil couchant), ce fut donc rien ... en attendant le souper! 

 

 

*: un "Jan van Gent" désigne ce magnifique voilier qu'est le fou de Bassan, appelé d'ailleurs "gannet" en anglais.

    Je pensais donc que l'étymologie "goes without saying". Que nenni, on invoque aussi le générique "gander" (les sulidés) 

    ainsi que le langage des Celtes: "Ian ban an Sgadan": l'oiseau blanc des harengs! Poétique, non? 

 

 

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