BOUSCASSE: NON A LA GRIPPE AVIAIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai rencontré Alain Brumont

à la fin des années '80.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il avait divorcé peu de temps auparavant et sa nouvelle compagne m'a dit: "Mon Alain, il va se tuer". Elle témoignait ainsi de la boulimie vinificatrice de notre homme et de son activité incessante. Après, chacun connaît le parcours de conquérant qui fut le sien. On peut ne pas apprécier toutes ses initiatives mais le Gers viticole serait différent sans lui (et sans André Dubosc ou Patrick Ducourneau). Ils élabore de très grands vins.

 

Par après, mes petits camarades des "Amis du Vin" et moi-même avons eu la chance de suivre Montus et Bouscassé de près. Pour cette raison, il m'en reste encore - un peu - en cave, et notamment les trois glorieux millésimes 1988-1989-1990.

 

Nous partons après-demain vers BXL, pour aller officier à la grand messe de Patrick Böttcher (Salon Vini Birre Ribelli) et devions livrer l'excellentissime restaurant de Neige et son mari à Ille (Voir ICI). La cuisine vietnamienne authentique de la chef sert de prétexte au patron pour servir souvent notre Cuvée Majou 2006 à cette table, et l'accord se fait généralement bien. En chemin - il était près de 20 heures - j'ai acheté un magret de canard gascon dans un endroit normalement boycotté (mille pardons). Il a fini dans la sauteuse, jus déglacé à l'armagnac (sans flambage) et accompagné d'une échalotte effilée, avec un peu de riz long grain comme seul complément. 

 

Bouscassé 1988, dans sa version vieilles vignes, conserve après 30 minutes de carafage une robe pourpre-violet très dense encore. Le nez reste fruité (cerises noires, pruneaux) et le boisé a presque disparu (tant mieux). En milieu de bouche, on aimerait un peu plus de gras (un soupçon d'alcool en plus) mais la matière tannique est belle et la finale ... un rêve. Très bon partenaire du canard. Le site nous apprend que les vieux tannats (parfois centenaires) s'épanouissent - je les ai vus - sur le piémont du coteau de Maumusson, un terroir argilo-calcaire à "grep". Ce grep est en l'occurence un conglomérat de galets (visibles) dans un enduit silico-argileux assez résistant. Il s'agit de sols plutôt lourds en fait.

 

Au moment où les émules de Madame Bachelot, la VRP des vaccins-arnaque passée speakerine, nous annoncent la venue d'une nouvelle apocalypse d'IAHP, lisez influenza aviaire hautement pathogène, vous voyez que Majou fait de la résistance.

"Quand tu bouffes du canard gascong', bois le bon vaing' de Maumussong' "! 

 

Et le jade, dans tout ça? 

Le jade revient tout droit de Coxyde, après avoir quitté la Chine du temps où mes parents y voyageaient en compagnie d'éminents représentants de la diplomatie belge. Tout le monde connaît la dureté et le brillant de cette gemme, mais peu savent qu'on l'appelle le plus souvent ... néphrite. Elle provient de Chine, de Russie, de Nouvelle-Zélande et du Canada ... belle dispersion. C'est un silicate de magnésium et de calcium appartenant au groupe des amphiboles. Ses jolis noms (jade et néphrite) trouvent leur origine dans la croyance des Mayas à ses vertus dans le traitement des coliques néphrétiques et des lumbalgies: le latin en a fait lapis nephriticus alors que les conquistadores espagnols l'avaient baptisée piedra de ijada. Logique, non? 

 

Une autre variété, un peu plus rare et plus précieuse, plus dure aussi, est la jadéite. Cette trémolite cette fois, est constituée de silicates de sodium et d'aluminium. 

 

Allez, je vous lâche la grappe! 

 

 

Write a comment

Comments: 0