IL NE NOUS L'AVAIT PAS PRESENTEE

Un Audiotechnica système "ouvert" sur le crâne
Un Audiotechnica système "ouvert" sur le crâne

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ma chienne de vie, 

j'ai eu quelques "saillies"

(= traits d'esprit)

que j'aurais mieux fait

de garder pour moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici le temps venu de leur confession, qui mène au pardon (le grand) comme chacun sait.

 

La deuxième (dans le temps) irrita sans que je le voulusse une des femmes les plus adorables que vous rencontrerez jamais, Karyn Vanden Abbeele. J'aurais un jour prétendu en sa présence que les femmes au-delà de trente cinq ans perdaient tout leur charme. Cette affirmation incorrecte autant que maladroite a dû m'échapper un jour où l'éthanol embrumait mon esprit, mon jugement et ma retenue. Je ne la renie pas si on m'assure que je l'ai formulée, mais je reconnais humblement sa stupidité. A ma décharge, il faut dire que Karyn ne semblait pas encore avoir atteint cet âge, ce qui diminuait d'un cran mon niveau de muflerie. Elle ne m'en tient plus rigueur à présent ... mais n'a pas oublié pour autant. 

 

La première introduit à point nommé ce billet. Mon ami Michel et moi nous sommes rencontrés lors de notre première année à l'univ. (on dit "la fac" en France). Je n'y connaissais personne, ayant quitté l'enseignement secondaire francophone pour une université flamande. Lui de même à la différence qu'il parlait le néerlandais chez lui, ayant un père west-flandrien. Ma mère est née en Flandre Occidentale aussi, mais d'une famille francophone et j'ai été élevé en français. Nous avons rapidement sympathisé. Il avait beaucoup de succès (litote bien plus qu'euphémisme) auprès des étudiantes (et des assistantes aussi) mais ne s'en vantait jamais. Ce sont des rencontres "communes" (mais non concommittantes) qui me l'ont fait comprendre.

 

Un jour que nous passions une excellente soirée chez le sympathique Tyl - le plus beau garçon de notre promotion, indiscutablement, je vous ai déjà parlé de lui - Michel était accompagné d'une jeune femme adorable - et qui l'est restée - mais "nouvelle" pour nous. Je l'aurais accueillie d'un: "Celle-là, tu ne nous l'as pas encore présentée, Michel". Elle me le ressert toujours, quarante ans plus tard. Il faut dire que ce fut la dernière des petites dernières et que Michèle est la maman de quatre filles et d'un fils, preuve que Michel a eu beaucoup de tendres attentions pour elle depuis lors! 

 

Or, Michèle, toute douce qu'elle fût, a su faire coexister de manière harmonieuse sa propre personnalité et ses attentes, face au caractère enthousiaste, dynamique et dirigiste de son mari. Michel est un meneur, un organisateur, un créatif. Ni l'un ni l'autre m'aiment le conflit, mais ils savent arriver à leurs fins. Vous allez en voir le résultat.

 

On m'a offert une semaine d'anniversaire de rêve - dont vous n'avez pas encore lu tous les épisodes - et j'avais insisté pour que mon seul cadeau fût la présence de mes amis. La marge bénéficiaire sur les vins du Roussillon ne me permet pas "d'inviter" tout le monde, et ils ont tous payé leur part. En outre, aucun objet ne manque à mon bonheur quotidien. Je possède tout ce qu'un honnête homme peut désirer.

 

Ce n'est pas exact: une montre mécanique avec les phases de lune comme complication principale m'attire. Mon ami Yves en est un peu responsable. Nous avons tous les deux un faible pour un modèle en particulier, réalisé par la firme d'origine est-allemande Lange und Sohn. Coût: 420.000 euros (TTC quand même). Les gens sont fous! 

 

Ce n'est pas exact une deuxième fois: une Moto Guzzi de type 850, même une vieille T3, me plairait beaucoup. Mais je trouve la pratique de la moto trop dangereuse à présent, et je pense de surcroît que Christine aurait  trop peur sur le tape-cul. 

 

Ce n'est pas exact une troisième fois: une boîte d'un rajeunisseur de 20 années me comblerait. Hélas, je connais assez le résultat obtenu avec le DHEA et ses semblables pour n'en pas vouloir. 

 

Donc, RIEN.

 

Hélas, et heureusement à la fois, Michel est aussi un individualiste "who has his own way". Il me sait mélomane et audiophile, comme lui. Il sait également que Christine ne supporte pas la musique "à fond la caisse". Lui-même déteste le "bruit" et évite d'imposer des nuisances sonores à ses proches. Il a donc eu une idée de génie et m'a introduit dans le monde du casque d'écoute hi-fi. Je n'appréciais guère les headphones d'antan: oreilles au chaud, isolement total du monde extérieur, poids, qualité sonore imparfaite, bruit de fond .... Or, voilà que sont apparus, en "hors sac" comme on dit pour le pique-nique à présent, une paire d'écouteurs légers et de technique dite "ouverte" ainsi qu'un amplificateur de casque. J'ignorais tout de ces systèmes.

Je possédais toute la "connectique" nécessaire (je me suis offert ma première installation stéréo pour mes 14 ans) et ai pu brancher son cadeau près de mon siège préféré, à 7 mètres (en longeant les plintes) de la sortie de l'amplificateur principal (encore analogique, un bon vieux Arcam qui fonctionne à merveille). Et ça marche.

 

Astuce, un simple bouton-poussoir me permet de by-passer les enceintes de la pièce si je le souhaite ou au contraire de maintenir celles-ci à un niveau sonore convenant aux autres occupants de la maison. Et le potentiomètre de l'amplificateur de casque m'autorise à "mettre la sauce" dans mes propres oreilles.

 

Merci, Michel et Michèle, pour cette désobéissance amicale.

Votre souci constant du bien-être de l'autre

a oeuvré pour la paix dans mon ménage! 

 

 

 

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