2016: PAS UN MILLESIME DE RÊVE

La "colla" au grand complet
La "colla" au grand complet

 

 

 

 

 

 

Ce jour-là, nous y étions tous ...

pour quelques heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2006 et en 2007, nos vignes étaient encore à peu près désherbées, elles avaient toutes reçu de l'engrais (organique) et on commençait à peine à "gratter" le sol. Certaines n'avaient jamais vu une côte de melon ni une ailette ou une pointe de carrelet. Et il y avait juste au-delà de 10 ha au total. Résultat: 160 à 170 hl de vin prêt à être mis en bouteille, soit une quinzaine d'hl/ha de rendement. On avait un peu de pluie.

 

Ces conditions "idéales" n'ont plus été réproduites depuis lors. Même en 2011, où la pluie fut satisfaisante, je n'ai pas eu suffisamment de vin pour que ce soit "raisonnable". Rentable est encore un concept différent! 

 

Cette année-ci, après avoir décidé de réduire un peu la surface cultivée, nous nous sommes concentrés sur les carignans d'Estagel, la syrah au sommet de la Coume Majou, la jolie vignette de macabeu que Christine a acquise au printemps et les beaux grenaches de Saint-Paul-de-Fenouillet sur le territoire de l'appellation Maury. Et on a essayé de rendre vie au Roc Blanc.

 

Après quelques pluies insuffisantes en novembre - où sont passées les pluies d'automne? - il n'y a plus eu d'eau du tout, même pas les orages du 15 août, si courants par ici.

 

Et le vent a soufflé presque constamment, surtout les jours de traitement.

 

Et le tracteur de José a connu quelques défaillances mécaniques, mais ce n'est pas la première fois.

 

Je craignais donc ... comme la peste les maladies cryptogamiques, qui ne sont pas venues.

 

Néanmoins, la sortie des grenaches a été faible (surtout sur Maury), sans doute un problème climatique aussi (coulûre): il a fait sec, mais très froid et venteux. Et les carignans n'ont quasiment rien donné du tout. Par contre, le macabeu s'est comporté honorablement et la syrah nous a offert de jolis raisins ... jusqu'au 15 septembre environ. Cette vigne plantée en 2002 connaît bien sûr la "maladie des syrahs" et a perdu 10-15% de ses souches au cours de la première décennie de sa vie, mais se comporte bien pour le reste, grâce notamment à la présence d'un peu d'eau de source en sa partie basse, abritée de la tramontane en plus. Hélas, au moment de passer dans les rangées, les sangliers nous avaient devancés et ont avalé 90 % des grappes! 

 

Nous avons donc rentré un peu de rosé, environ un tiers d'une année normale, et une petite cuve de grenache splendide. Tout cela fermente gentiment pour l'instant, sans aucun incident de parcours. Il ne manquerait plus que cela. 

 

Vous voyez sur la photo notre équipe au grand complet (4 personnes aux côtés de José): Jordan, Patrick, Yvon et notre Bruno qui est de retour de la Réunion. Ils prennent leur seul repas à Saint-Paul, vendangé en moins d'une journée, alors que "jadis" une équipe plus nombreuse y passait deux jours et demi à trois jours. Il ne m'a même pas fallu deux aller-retour à plein pour transporter le raisin vers la cave.

 

Maintenant, Christine n'était pas disponible, mon épaule droite rouspétait, le temps a été très clément, les raisins étaient resplendissants et il me reste encore suffisamment de stock pour voir venir. On prend ce qui vient et on ne se plaint pas. 

 

Mais quand même, cela fait cher du kilo de raisin, cette année! 

 

 

 

 

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