SES DEBUTS EN PUBLIC

L'Eglise de Coume Majou 2014 (Côtes-du-Roussillon)
L'Eglise de Coume Majou 2014 (Côtes-du-Roussillon)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On commence à m'en réclamer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Domaine de la Coume Majou, nous ne "libérons" pas les cuvées dans l'ordre chronologique (comptable) uniquement. J'essaie de proposer à mes clients les vins lorsqu'ils sont à boire. Cette attitude volontariste est facilitée par le fait que nous tombons rarement en rupture de stock pour mon milieu de gamme en rouge. Bien entendu, la règle de la clientèle veut qu'on souhaite toujours acheter ce que vous n'avez pas mais, même ainsi, je propose plusieurs millésimes de mon Majou et plusieurs millésimes de mon Eglise en parallèle.

 

L'Eglise 2007, plus rêche au départ que sa cadette de 2008, plus élégante aussi, a mis plus longtemps à se faire. Elle est parfaite à boire pour le moment, surtout si on la rafraîchit un rien (15-16°C) . L'Eglise 2008 a toujours été mon petit chouchou: ronde et savoureuse, chaleureuse; un vrai "petit Majou". Notez que j'en ai encore environ 3.000 cols à vendre.

 

Le tout petit rendement de 2009 (sécheresse, déjà) et la grêle du 16 juin 2010 (40% du vignoble perdu) m'ont incité à faire l'impasse sur ces années et c'est ensuite l'Eglise 2011 qui renoue avec cette cuvée. Nous en parlerons une autre fois.

 

Certains restaurateurs veulent "des vins jeunes". Ils vous disent même qu'ils "ne veulent pas des vins vieux". Ils ne demandent pas à goûter et ne savent pas que la capsule à vis ralentit et harmonise l'évolution. C'est dommage pour leurs clients.

Quand j'avais trente ans, un des critères de choix d'un restaurant était la possibilité d'y trouver des millésimes plus anciens, sans trop de surcote. A présent, même en rouge de garde, on vous sert les 2014 et 2015. 

 

J'ai donc débouché une Eglise 2014 hier, pour accompagner un morceau d'araignée (de race Aubrac) avec des frites et une "tomate - mayonnaise" parfaitement mûre. Le vin présente une robe carmin foncé et des arômes fumés ainsi que cerisés: du grenache bien mûr (seulement 13,5 vol % toutefois). En bouche, on est surpris par le mélange entre le velouté et le soyeux de l'attaque et le côté encore ferme (mais pas rugueux) de la finale tannique. Oui, c'est un vin jeune. Je l'ai mis en bouteille en novembre 2015, sans aucune addition de sulfite (SO2 tot = 12 mg/l et zéro de libre).

 

La femme d'un ancien président de la république française possède une série de "quelqu'un m'a dit". Moi, c'est mon petit doigt qui m'a confié que cette bouteille serait bientôt importée en Belgique.

 

Je vous souhaite beaucoup de plaisir à sa découverte.

 

 

 

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Comments: 1
  • #1

    Marlène (Friday, 30 September 2016 14:23)

    tu m'en réserves ?