ON NE LES A FAIT NI "SAUTER" NI "REVENIR"

Hervé Delfosse (chemise vermillon) et Isabelle Dehez (petite robe chamarrée)
Hervé Delfosse (chemise vermillon) et Isabelle Dehez (petite robe chamarrée)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon titre renferme

des jeux de mots*

à plus d'un ... titre .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les gourmands du Brabant wallon connaissent Hervé Delfosse pour plusieurs raisons. Chef de cuisine sorti de l'école de Namur, où il fut copain avec le sommelier, présentateur télé et amuseur public E. Boschman  - nous avons été complices aussi, Eric et moi, du temps où j'étais un collaborateur du CERIA et d'In Vino Veritas - je l'ai rencontré alors qu'il était le patron du restaurant "Le Coelacanthe". Il commençait à avoir des vues sur ma copine Isa et d'ailleurs, ces vues ont bien progressé puisqu'ils habitent ensemble depuis ... plus de quinze ans je crois. J'ai ensuite connu sa deuxième adresse, "Le Petit Monde de Don Camillo" où il avait un excellent chef portugais et, comme serveuse/chef de salle ... Isa, toujours bien en vue. Maintenant, il tient une maison appelée "Al Tri-Folato", avec son fidèle collaborateur lusitanien au fourneau. Mais Isa est hors de vue à présent. Elle travaille avec son frère pour Cook and co, une société qui commercialise des pains et des zakouskis haut de gamme pour la restauration. 

 

Isa, c'est un autre affaire. Elle est la fille cadette de mon vénéré professeur d'escrime et entraîneur, Maître Dehez, qui m'a hissé plusieur fois en phase finale des championnats de Belgique de fleuret, scolaire, junior et senior. Mais je n'ai jamais gagné de titre. Elle-même est une belle grande plante - jugez-en - qui passait 1,80 m en hauteur et s'envolait pendant presque treize mètres au-delà de la planche au triple saut. Elle fut aussi une épéiste de qualité. C'est une femme adorable, joyeuse et tantôt inconséquente et évaporée, tantôt travailleuse acharnée. Son frère - et patron bienveillant  - est l'actuel président du CREB (Cercle Royal d'Escrime de Bruxelles), mon ancien club. Elle élaborait jadis ses vêtements elle-même et ses jambes élancées - c'était une sauteuse, je vous dis ! - ne passaient jamais inaperçues. Cela avait le don d'énerver ma mère - son ophtalmologiste attitrée - toujours sévère envers les femmes afriolantes. Je pense qu'Isabelle aurait fait une bonne styliste et une bonne couturière. 

 

Outre la vénération que je porte à son papa, qui présente quelques ennuis de santé, en bonne voix de guérison m'a-t-on dit (il a 85 ans et est toujours maître d'armes, après avoir participé à trois olympiades en tant que compétiteur), deux autres particularités nous ont unis, elle et moi: l'adoration du lièvre (surtout le râble) et l'amour du bon vin. Et deux choses nous séparaient également: quand d'aventure nous allions au sauna mixte - en bons sportifs - de la place Dumon, elle se plongeait avec délectation dans le puits d'eau glacée à 4° (moi pas). Dans le vestiaire, tout le monde la détaillait du regard ... et moi pas. Allez savoir pourquoi! J'aurais peut-être dû me faire teindre en blond. 

 

Cela fait pas loin de dix ans que nous ne nous étions pas vus, même si nous correspondons régulièrement. Hervé et elle ont fait étape avant-hier à la Coume Majou pour nous faire un petit coucou, à Christine et à moi, avant de rejoindre la Costa Brava pour quelques jours de vacances: le chef tient solidement la baraque en l'absence du patron. 

 

Merci Isa, ta bonne humeur et ta gaîté préservées sont un régal.

 

 

*: en italien, "trifolato" veut dire "en persillade", c'est à dire émincé en fines escalopes puis revenu / sauté / rissolé dans de l'ail et du              

    persil. C'est une préparation transalpine traditionnelle des champignons ou des rognons, entre autres. 

 

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