LE MOULIN ROUGE S'ETAIT INSTALLE A PERET (HERAULT)

Christine la Saint-Ponaise chez nos hôtes néo-héraultais
Christine la Saint-Ponaise chez nos hôtes néo-héraultais

 

 

 

 

Les "girls" de la revue

feront l'objet

d'une autre chronique.

 

 

 

 

 

 

 

Connaissez-vous Péret, joli bourg héraultais de mille habitants?

Moi, cela fait deux ans à peine que j'en ai entendu parler.

 

Herman fut un des plus brillants élements de l'entourage du Prof. Butzler, un microbiologiste de renommée mondiale, qui a "cédé" son nom à un Arcobacter, un Gram-négatif spiralé de la famille des campylobacters. On dit de l'éthologue russe Ivan Petrovitch Pavlov, l'homme du chien qui salive, qu'il n'a jamais fait d'émule car il avait peur de la concurrence. Jean-Paul Butzler, qui fut mon professeur également, mais pour une courte durée, était d'une autre trempe. Personnellement, je le trouvais distant mais je le connais mal et je ne présentais aucun intérêt pour lui. A l'inverse, il découvrait à merveille les talents de ses collaborateurs proches et savait les utiliser tout en leur mettant le pied à l'étrier. A présent, Herman Goossens est le professeur de microbiologie de l'université d'Anvers, le chef du département de microbiologie du CHU de cette ville et le patron de tout le laboratoire de l'entité hospitalière. Pourtant, vous rencontrerez difficilement quelqu'un de plus abordable.

 

Il est l'ami du Michel (limbourgeois) de ce blog et était mon cadet d'un an durant nos études. Je l'ai "retrouvé" une demi-douzaine d'années plus tard en marge de mes activités professionnelles et notre camaraderie a grandi en même temps que son prestige académique et que l'envergure de sa carrière. Moi, mon seul mérite était de partager son enthousiasme pour les bons vins. Dans ce domaine au moins, je pouvais rivaliser avec lui.

 

Je pense ne pas révéler un secret d'état en disant qu'il fut un des conseillers écoutés de la ministre Laurette Onkelinckx pour toutes les fonctions ayant trait à la santé publique de cette politicienne. Le bon sens, la modération et l'indépendance de mon ami par rapport aux sirènes de l'industrie pharmaceutique ont certainement été utiles au ministère: une voix plus honnête que le grand concert des courtisans achetés à prix d'or. 

 

Tout naturellement, une fois que j'ai quitté les griffes des actionnaires des multinationales de la pétro-chimie, notre amitié fut de plus en plus vinique au point qu'il m'a hébergé chez lui, en plein milieu de ce petit village de la campagne flamande autour de Bruxelles, riche en perches à houblon et en jardins potagers. Herman est d'ailleurs l'orfèvre du poireau, dont il cultive lui-même des mètres et des mètres de sillon. 

 

Et Péret, dans tout ça?

Qu'est-ce que vous pouvez être impatients ....

 

La compagne d'Herman, Anna, est suédoise. Jusque là, il doit y avoir plusieurs millions de femmes qui partagent cette caractéristique. Elle bosse pour l'UE, à Bruxelles. Ceci a bien sûr augmenté la probabilité de leur rencontre par rapport à un emploi au Kamchatka. Je peux vous le démontrer de manière fiable avec un risque d'erreur infime. En outre, les fonctions d'Anna concernent la recherche scientifique de très haut niveau. Là, il aurait été surprenant que leurs chemins ne se rencontrassent point. Et de ces chemins entrecroisés est née une union. Ainsi va la vie mais ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus. Mon indiscrétion n'atteint jamais le niveau de l'impudeur. 

 

Or, dans une autre vie, Anna possédait une maison à Bélarga. Vous ne connaissez pas Bélarga non plus? 

Pfff ... pénible. Il s'agit d'un petit patelin du Biterrois, riche d'un château et de 500 habitants. Peu importe d'ailleurs.

Sauf que notre Anna et notre Herman ont ensuite passé des vacances dans la région, qui compte bien entendu toute la contrée autour de Montpeyroux parmi ses pépites viticoles. La première fois que je les ai rejoints là, c'était à Néffiès, où ils avaient loué une villa bien agréable. On reste dans le même coin. Moi, je connaissais Cabrières et ses rosés, Olargues et la proximité d'Iris et de son vignoble (à Lisson). En plus, Christine est née à Saint-Pons-de-Thomières (à une demi-heure de voiture), a vécu à Capestang (de l'autre côté de Béziers) toute une partie de sa jeunesse et s'est nourrie des melons radio-actifs (mais délicieux) de Moussan. Merci Areva et son site hyper-pollué de Malvési ! 

 

A Néffiès, j'ai su avant à peu près tout le monde que Péret avait retenu leurs faveurs - on comprend pourquoi en leur rendant visite - et que, sous réserve qu'un petit différend entre les vendeurs au sujet d'une porte antique et sentimentalement importante soit réglé, ils y seraient bientôt propriétaires. Je crois avoir été le premier aussi à déposer du vin dans la remise de la maison - un peu de celui de la Coume Majou et un peu d'autre provenant de gauche et de droite, modeste contribution à l'établissement d'une cave à vin sur place. Ah oui, rendons à Herman ce qui appartient à Goossens: il est aussi un de mes clients fidèles! 

 

Et voilà comment, samedi dernier, Christine et moi avons assisté au festin de la Fête du Village de Péret: de la gardiane de taureau - bonne mais j'aurais apprécié une "repasse" car mon appétit n'a pas été totalement rassasié - arrosée d'un rouge issu des vignes du coin (grenache-carignan-syrah, je pense), tout à fait correct et souple. Et ensuite - je n'avais pas pris mon appareil photographique - nous avons eu droit à un spectacle de cabaret de très grande qualité. Lorsque la revue glamour et l'humour grivois sont de bas niveau, ça passe difficilement. Ici, la meneuse était parfaite et les girls, au nombre de cinq, sublimes. J'attends qu'on me file des clichés (i-phone, smartphone, tablettes etc ...) pour vous en faire le récit plus détaillé.

 

Au lit à une heure du matin, ce n'est que vers dix heures que j'ai émergé le lendemain.

Vous voyez l'air frais et dispo de mes amis au petit-déjeuner sur la terrasse.

Rien de tel q'un "cancan" pour préparer une bonne nuit! 

 

 

Write a comment

Comments: 0