UNE SOIREE SOUS LE SIGNE DU MELANGE DES CULTURES

Syrio-palestinien né à Séville, 40 ans, kikenveu?
Syrio-palestinien né à Séville, 40 ans, kikenveu?

 

 

 

 

 

 

 

Voilà un "réfugié" qui 

a bien fait de naître 

hors du croissant fertile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Léon l'internationaliste se régale, au-delà de la tristesse engendrée par les désespérances, du brassage culturel auquel nous assistons en permanence. Et j'en profite pour me moquer haut et fort de toutes les tentatives de récupération nationalistes, souvent paradoxales.

 

Tel petit camarade journaliste pinardier et blogueur, européen convaincu mais anglais de naissance, a vitupéré contre le Brexit avec sincérité et intelligence. Il  vit à l'année en pays ligérien et déplore la baisse de son pouvoir d'achat liée au change défavorable, mais il se rengorge des victoires "British" pendant le TdF. 

 

Tel autre copain adore les "Bleus", au foot comme dans les fromages de terroir, mais feint de ne pas voir que les bleus sont en fait surtout noirs. D'accord, il existe du Brie "noir" aussi, mais là n'est pas mon goût. 

 

Or donc, profitant d'un "trou" dans la chappe de plomb qui tombait sur le Roussillon hier après-midi, Christine et moi sommes allés, rasant les murs comme les épices le hanout, faire quelques emplettes essentielles à Perpignan. Un très bon disquaire indépendant persiste à la rue de l'Ange et j'avais encore un crédit sur ma carte de fidélité. il n'y en a plus, et j'ai même dû suppléer un peu. Mais je ne le regrette pas. Deux coins de rue plus loin, un "tabac-presse" tenu par une sexagénaire fort sympathique propose une petite "cave à cigares" correctement humidifiée et j'en ai sorti un Havane bien dans mes préférences.

 

Sur le coup de neuf heures du soir, un petit Charentais presque mûr - choisi par une ancienne épicière experte - et quelques tranches d'une noix de jambon fumé (achetée à Florenville) ont servi de prétexte à entamer un Vintage 2000 de la Quinta do Vale Meao, un échantillon que m'avait offert in illo tempore Francisco de Olazabal (ex-PDG de Ferreira), beau-frère de mon ami Joao, si j'ai bien compris la filiation compliquée chez les Nicolau de Almeida. Ce fut ma dernière visite à ce pays que j'adore, domaine viticole personnel oblige. 

 

Et une heure plus tard, je me suis plongé dans l'écoute enfumée par les volutes du tabac de Pilar del Rio des violes de gambe (à 6 et à 7 cordes suivant la partition interprétée) de Fahmi Alqhai. Il faisait très chaud (encore près de 30° C dehors aux alentours de minuit) et les amplificateurs (à transistors) "sonnent" toujours mieux dans ces conditions, surtout que j'ai cablé mes whoofers de grosse tresses mélangées à forte proportion de cuivre rouge. Allez voir ICI qui est ce très talentueux gambiste et ce qu'offre son album A Piacere. Je recommande très vivement ce recueil.

 

Comment cela s'est-il passé? Par un glissement géographique allant de Bonn (où Vienne selon le point de vue) à Séville. Je suis dans une phase "Ludwig van-ienne", repassant les symphonies du grand compositeur sur la platine laser. Bizarrement, alors que je possédais un coffret avec toutes les neuf oeuvres en vinyl, je n'ai jamais racheté que les N°3-5-6 et 9 en digital. Je m'étais mis en route pour combler partiellement ce manque. 

 

En fouillant dans les présentoirs des collections du disquaire, je me suis laissé charmer par l'album qu'il diffusait dans la boutique. Et voilà comment je vous en parle à présent. Ensuite, ce furent la deuxième et la huitième symphonies. Je crois bien ne plus avoir écouté cette dernière depuis que mon frère m'avait offert mon tout premier lecteur ... en 1984.

 

Quel plaisir, quelle joie!  

Je me réjouis presque de devenir

un peu sourdingue à mon tour! 

 

 

 

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Comments: 1
  • #1

    Philippe Thysebaert (Sunday, 10 July 2016 14:54)

    ... en effet, cher Léon, à certains moments de la vie ne vaut-il pas mieux être min of meer sourdingue, sourd et dingue à la fois ...?!?...