LA DAME AUX GIROLLES

Girol(l)e comestible et ... domestique
Girol(l)e comestible et ... domestique

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore un peu plus de décolleté, 

et je ne pouvais publier cette photo.

Au travers du viseur,

tout à ma prise de vue,

je ne m'en étais pas aperçu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Or, un dimanche matin, rentrant d'une promenade champêtre sur le plateau entre Pécrot, Bossut, Gottechain et Néthen, nous avons - Ô joie ! - découvert de nombreuses colonies de Cantharellus cibarius au pied des arbres du jardin même. La cueillette en fut bonne mais le repas prévu - au barbecue - ne se prêtait pas à cet accommodement. Je ne peux donc rien vous dire des délices de cette chanterelle.

 

En effet, la girolle, avec un ou deux "l", appartient à la famille des chanterelles et comprend en fait des dizaines d'espèces distinctes. Leur nombre est en régression en Europe, sans que cela ne tienne au ramassage, apparemment. La plus fine est la girolle-clou et on dit que le goût devient moins délicat à mesure que la couleur est plus orangée. Pour une fois, les Hollandais ne portent aucune responsabilité dans cette bizarrerie. 

 

Alors que je rendais visite au Domaine Bickel-Stumpf, à Friekenhausen, au début des années 2000 ou même un peu avant, Carmen Bickel, une charmante ex-Weinkönigin, et son mari Reimund Stumpf, m'ont fait goûter à la Pfifferlingensuppe, un délicieux potage à base de silvaner franconien, de crème fraîche, de girolles/chanterelles, de croûtons et d'herbes odorantes. Suivant la saison, vous retiendrez de l'aneth (Dille), de l'ail sauvage (Beerenlauch) ou bien de la sauge. J'en garde le meilleur souvenir, ainsi d'ailleurs que de la fantastique dégustation que j'ai pu faire sur le coteau-même (Kapellenberg si mon souvenir est exact). C'est la toute jeune Mélanie - elle a à présent pris les rênes du domaine avec Matthias - qui avait guidé ma quête, son père allant et venant entre les rangs de vigne très escarpés au volant de son chenillard ... Je pense qu'il me surveillait du coin de l'oeil autant qu'il soignait sa propriété! 

 

Vive les Pfifferlingen! 

 

 

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