FOOT, TENNIS, CYCLISME, J.O. ..., UN MÊME PANIER AUX CRABES

 

 

 

 

 

 

On me dit cynique et pessimiste.

Je pense que c’est vrai.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux attitudes rendent le mieux compte de la réalité. Arthur Schopenhauer est sans doute le « penseur » dont je me réclamerais le plus facilement, si j’avais besoin d’un intermédiaire entre mon cerveau et moi.

 

Certains me disent aussi aigri. Ceci par contre est totalement faux. Je suis quelqu’un d’enjoué, profitant des choses agréables de la vie quand c’est possible. En outre, je n’en veux à personne de manière systématique ou organisée. Mes inimitiés sont un simple constat, pas une obsession, et je ne conçois aucune envie ni jalousie.

 

Par contre, je n’ai nul besoin de cacher ces états d’âme et peux très bien m’accommoder d’attaques ad hominem, que j’en sois la cible ou l’auteur.

 

Et pourtant, les réjouissances, dans toutes les classes sociales, à tous les niveaux d’intelligence, d’instruction, d’érudition, de formation, de fortune ou de revenu, autour du sport-spectacle professionnel me laissent sans voix. Comment peut-on se passionner de manière aussi incontrôlée pour tout ce barnum qui n’est que le fruit d’une campagne de marketing à l’échelle mondiale, avec la participation de l’industrie pharmaceutique pour commencer, des grands groupes de presse ensuite (couverture télévisuelle), de l’industrie du textile (uniformes) et des équipements techniques, sans compter les boissons de l’industrie agro-alimentaire, bières de basse qualité, alcools de grande consommation, vins de merde, sodas ... ?

 

Attention, ceci n’enlève rien aux performances et au talent des acteurs / joueurs. Mais la place qu’on accorde à ces événements par rapport aux « vrais » problèmes de notre vie à tous est incroyable. Pour les générations à venir, être un « champion » devient la seule alternative réelle à la position de caïd de la drogue pour se créer un futur.

 

La triche ne me dérange pas. Elle est omniprésente dans les entreprises des hommes. Qu’on ajoute chez certains un petit moteur électrique d’une centaine de watts, ou plus, serait même plutôt drôle. Cantellara m’a amusé, ainsi que l’omerta d’alors.

 

Par contre, les médecins et les soigneurs (masseurs, kinés, préparateurs) portent une responsabilité accablante chaque fois qu’un athlète – magnifique mécanique humaine au départ – subit un domage, quel qu’il soit. Je trouve qu’il faudrait les poursuivre au pénal pour mise en danger d’autrui, non-assistance et coups et blessures ayant entraîné la mort, peut-être sans intention de la donner, mais ceci reste même parfois à prouver.

 

Honte sur eux !

 

Les librairies indépendantes ferment les unes après les autres, les jardins potagers sont vides, les piscines souvent désertées malgré leur nombre restreint. Mais la vente des écrans pour les retransmissions n’a jamais été aussi florissante. Certaines familles s’endettent d’une demi-douzaine de smics pour leurs plasmas ou leurs diodes.

 

C’est un choix, me direz-vous.

Je ne le conteste pas.

Je le déplore simplement.

 

 

Write a comment

Comments: 1
  • #1

    Marc GDL (Monday, 04 July 2016 21:52)

    Panem & .... purtroppo si ..... pourquoi questionner le bonheur du peuple? L'avantage des arènes était sans doute de limiter les revendications des intermittants du spectacle et de résoudre les problèmes de transfert... pas si pazzi tutti i romani! Perso la masse d'argent qui tourne autour du sport me laisse songeur... dommage diront-ils, une fois de plus je n'ai rien compris.... mais il est vrai que je n'ai pas la télévision....