PENDANT CE TEMPS, LA BELGITUDE PLEURAIT

"La Loute" et "Civale", deux éponymes se font face, tout sourire
"La Loute" et "Civale", deux éponymes se font face, tout sourire

 

 

Tandis que les petits

protégés de la "Jupi"

se font étriller

sous le ciel d'Artois

- c'est un comble ! -

mes gens à moi

se régalent

à la table de

Christophe Comes.

 

 

 

 

 

Loute est arrivée - comme Zorro - jeudi midi à Carcassonne et nous sommes allés dîner dans la Haute-Vallée de l'Aude, après un bref coucou à la famille Russel, dans le Quercy. Je vous ai narré ceci ICI.

 

Hier, c'est la jetée de Canet-Plage qui a eu le privilège d'inaugurer les promenades virginiennes dans la plaine, avant que l'estran n'accueille nos petits petons, vaste pédiluve marin, lors du retour vers le centre ville. Epuisés par l'effort, comme le Johnny de Jeanne Mas, nous avons alors profité d'une sieste bienvenue, histoire de préparer nos estomacs à ce qui devait, inéluctablement, constituer un des climax gastronomiques de l'été de notre stagiaire.

 

Jugez plutôt:

Carpaccio de boeuf sous la croustille, concombre, oignon et parmesan

Courgette du jardin aux anchois frais, condiments olives noires/romarin

Thon albacore de Méditerranée en sashimi, pousses de pissenlit, shiso et miso (pas maso) 

Dos de cabillaud de ligne (origine: Guilvinec), jeunes courgettes du jardin 

Poitrine de pintade fermière (des Landes), pulpe d'aubergine fumée, amandes grillées

Version "perso" du Mel i Mato au miel nouveau (comme dans son alvéole)

Coeur de pigeon des vergers d'Ille-sur-Têt, son jus, son sorbet

Abricot du Roussillon rôti, oatmeal, comme une écume de riz au lait

 

La Galinette, sans doute constamment au firmament des tables du département, ferme ses portes ce soir (congé annuel) et il fallait donc impérativement que ma fille commençât son "scouting" (= sa reconnaissance) gastronomique par là. C'est un chenin de Saint-Hilaire, une récente acquisition faite par Vivien Antagnac dans le joli vignoble du Limouxin, qui nous a accompagnés, avant la petite touche rancio bienvenue d'un ambré de 18 ans d'âge, composé par la coopérative de Terrats, qui a ajouté à sa propre collection le magnifique stock de vieux rivesaltes oxydatifs qu'avait constitué la famille Mossé à Sainte-Colombe. Mais les jeunes générations n'ont pas souhaité perpétuer les efforts de Jacques, un ami de Philippe Stuyck in illo tempore, et la propriété familiale a rejoint cette grande structure, une des meilleures de l'Aspres il faut bien le dire. Ce "cuivré" était excellent.

 

Le chef a rejoint la salle tout à la fin du service, comme à son habitude, et il s'est entretenu longtemps avec ma fille, qui l'a soumis à un feu roulant de questions. Il s'est prêté de bonne grâce à cet interrogatoire, lui prodiguant au passage un ou deux conseils bien sentis. Elle peut même faire appel à lui en cours de saison si elle en éprouve le besoin. 

 

Merci à toute l'équipe, et notamment aux deux serveurs qui suppléent la "titulaire" du poste, partie accoucher. Ils nous ont ramassé DEUX FOIS les miettes avant de servir les desserts, surtout du côté de la table où se trouve Virginie. Je suppose qu'elle avait plus sali la nappe que nous autres, par distraction, tellement elle s'était focalisée sur les saveurs dans son assiette. Voilà une attention spéciale que je n'avais jamais vécue auparavant, malgré 55 ans de fréquentation assidue des restaurants gastronomiques, grâce à feu ma grand-mère qui avait amorcé le mouvement! Elle aurait apprécié cette sollicitude.

 

Que vagi bé! 

 

 

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