SOMNIFERUM SUR SAINTE LUCIE

Amandiers et jolis pavots en fleur
Amandiers et jolis pavots en fleur

 

 

 

 

 

Je vous ai déjà montré

deux ou trois fois

l'île de Sainte Lucie.

 

 

 

 

 

 

 

Ce promontoire tertiaire (calcaire), ultime avancée des Corbières en Méditerranée, est devenu réserve naturelle récemment, en marge de Port-la-Nouvelle et de ses salins abandonnés. La dernière portion du Canal de la Robine y rejoint la mer, reliant ainsi Narbonne (et le Canal du Midi) à l'eau libre.

 

Une promenade de 7 km environ en fait le tour, au départ de l'écluse Sainte Lucie, l'avant-dernière à l'aval du canal, et rejoignant le point culminant, le Roc Saint Antoine, à son autre extrémité. Elle comprend en fait deux boucles qui forment un huit et un plantier d'amandiers (ma photo) se trouve non loin de la première intersection. Pour le moment, les pavots en fleur, l'herbe folle et des giroflées (je crois) y mélangent leurs couleurs de manière très esthétique. J'ai ré-écouté la sixième de Beethoven hier (Wiener, Abado, 1991) et ce charmant tableau ... pastoral me l'évoque inmanquablement. 

 

Aujourd'hui, les conditions étaient idéales pour la promenade: environ 22-23°C et une tramontane assez forte. Je sais en effet depuis peu, ce qui me rassure par rapport à d'autres causes possibles que j'avais envisagées l'une après l'autre, bien évidemment, que je suis porteur d'une affection répondant au joli nom latin de cornea guttata, autrement connue comme la dystrophie endothélaile de Fuchs. Il s'agit d'une atteinte de la cornée (et surtout sa membrane de Descemet) qui la remplit de petites vésicules et l'empêche de bien "sécher" après la nuit. Ceci engendre un "flou" d'importance variable qui a tendance à s'améliorer en cours de journée. Ironiquement donc, un temps sec et venteux diminue la gêne, au point que certains ophtalmos recommandent l'utilisation matinale d'un sèche-cheveux tenu à bout de bras! Moi, je vais prudemment essayer les solutions hypertoniques en collyre pour commencer. On dit qu'une intervention pour lutter contre la cataracte devient par contre très délicate chez ces patients et ne doit s'envisager qu'avec circonspection. Heureusement, je serai mort avant. Voilà de quoi rassurer mon tout nouveau "zyeutiste".

 

Au retour, nous avons fait halte dans un restaurant fort sympathique* au bord de la plage à Port-la-Nouvelle, pour quelques fruits de mer. Le "caquelon de la mer" promis au menu présentait fort bien et la serveuse - une stagiaire comme nous l'apprîmes plus tard - s'acquittait ma foi très correctement de sa tâche. Mais ..., et nos voisins (manifestement du métier) s'en sont plaints assez vivement, les moules avaient été "pré-cuites" (sèches, même pas tièdes, arrachées des coquilles le plus souvent, minuscules), à l'inverse de tout le reste qui était frais et bien chaud (palourdes, belle gambas et couteaux). Elles ont été réchauffées à la hâte et "faisaient tache". Dommage. En tirant les vers du nez de la petite (à un mois de la fin de son CAP), il nous est apparu ce qui est si fréquent dans les stations balnéaires du sud de la France: tout marche avec des apprentis payés au lance-pierre et sans le soutien de vrais professionnels aguerris. La cuisine a dû envoyer 30 ou 40 assiettes maximum ce midi et il y a déjà eu pas mal de couacs à tous les niveaux. Que sera-ce en pleine saison lorsqu'il faudra assurer 200 ou 300 couverts (la terrasse devrait le permettre)? Au total, alors que les produits étaient bons et très frais, alors que le service était attentionné (j'ai laissé un pourboire), notre satisfaction est "mitigée" et nous n'y mettrons plus les pieds, malgré un bon "La Clape" blanc et une addition raisonnable. Ajoutons une entrée indisponible (sur trois proposées) et un dessert manquant. 

 

L'attrape-couillons à la française.

 

 

*: Pour "protéger" la serveuse, je ne vous en donnerai pas la référence. Il adhère à une "chaîne" très bien représentée en France,

    qui compte pas mal de bons établissements, parmi lequels nous avons des clients fidèles. Par contre, je peux vous la fournir en aparté.

 

 

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