En famille
dans le bar à tapas
de Clara Civale !
Une des nièces de Christine, la fille aînée de son frère Thierry, l'homme de Capestang, a montré très tôt des dispositions pour la cuisine gastronomique. Elle a fait l'excellente école hôtelière de Saint-Chély d'Apcher, patronnée par le chef Marcon (attention, pas Macron, ce n'est pas le même folklore) et a même effectué un stage prometteur dans un palace à Lausanne. Elle a également brillé dans les cuisines de L'Octopus, étoilé de Béziers, et aux côtés d'Olivier Bontemps à Magalas, qui l'appréciait beaucoup.
Puis elle est devenue maman et a dû "se ranger" un peu. La vie exigeante de ce genre d'établissements et la disponibilité nécessaire ne sont pas compatibles avec l'attention à porter à une enfant en bas âge, turbulente qui plus est.
Depuis quelques mois, Clara dirige un bar à tapas, annexe contiguë d'un restaurant biterrois ayant pignon sur rue dont elle utlise d'aileurs une partie des équipements. Elle organise tous les approvisionnements et elle en gère le stock, elle prépare tout ce qui est servi sur place elle-même, au départ de produits frais pour la majorité des fournitures, elle établit la carte des vins et elle crée de petits événements (musiciens, dégustations ...). En outre, elle fait le service et ... le rangement. Lors des soirées plus remplies, elle fait quand même appel à quelques extras. Je crois que la "petite" possède un emploi du temps bien chargé.
Au-delà de cela, elle est une vraie fêtarde ... à ses moments perdus. C'est sans doute pour cela qu'elle sait aussi créer l'ambiance "chez elle" et l'endroit ne désemplit pas. Ses clients ont vite compris que la tambouille à Clara ne sort pas de pots tout prêts et que sa matière première est choisie avec soin. Le "pire" - mais moi je n'en ai pas mangé - est son brownie au Nutella. De la confection de la pâte à l'étalement sur la plaque et à sa garniture, puis l'enfournage au restaurant d'à-côté, nous avons suivi tout le process. Et la foule en délire lui réserve ce dessert avec passion, en disant: "Quelle tuerie!". Elle a essayé de proposer une alternative un peu plus "slow-food" mais rien n'y fait. C'est l'association "patte pour façonner de Clara + pâte à tartiner de Ferrero" que les convives lui réclament.
Moi, j'aime bien son petit "burger". Elle en avait préparé des centaines lors de la fête d'anniversaire de sa mère, l'été dernier. Hier soir, j'ai remis le couvert: SLURP.
La carte des vins n'est volontairement pas kilométrique, mais bien évolutive: la chef l'affine au fur et à mesure, au gré de ses trouvailles dans le Languedoc-Roussillon. La clientèle boit peu de vin au verre, mais une sélection réduite est proposée quand même. Et les bouteilles de 75cl, margées raisonnablement, défilent sur les tables. Les "djeuns" se mettent au pinard, quand il est bon et sort du banal. Ici, pas de domaine pour supermarché, pas d'étiquette tapageuse: du vin, tout simplement, pour accompagner les tapas maison.
Il va de soi que l'esprit de famille du clan Civale, italo-franco-espagnol, balayant un arc qui va de Valencia à Amalfi en passant par les Cévennes, nous a amenés à aller montrer du Majou en plein coeur de Béziers. Vous y trouverez bientôt le rare blanc
"Cuvée Civale", comme il se doit, le rosé "Cuvée Roman" (petit-cousin de la patronne) et ... la très complexe
"Cuvée Miquelet 2011", un choix inattendu au sein de notre gamme qui nous fait bien plaisir. J'espère que la clientèle va accrocher avec ce rouge concentré, charnu et fruité, aux tannins généreux, très typé des coteaux les mieux exposés de la vallée de l'Agly.
Bonsoir Clara, ne fais pas ta valise,
mais dis bien le bonjour à ta mère et à ton papa!
Et merci.
CÔTE BODEGA
24 rue d'Alsace
Béziers centre
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