MARINISATION OU NAVALISATION

Un "poulet" entre les blocs d'Untertürckheim
Un "poulet" entre les blocs d'Untertürckheim

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ramène ma science, qui est récente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le yacht de Stéphane, ce sont deux groupes propulseurs Mercedes de 160 CV chacun qui assurent la motorisation. En vitesse de croisière stabilisée, ils consomment 17 litres de gasoil l'heure. Je n'en sais pas plus. Pourtant, Jean-Paul m'a montré la "salle des machines" d'une propreté exemplaire après sa rénovation récente.

 

Je suis donc allé voir "à gauche et à droite" comment étaient conçus les moteurs de bateau. Chemin faisant, j'a vu que pas mal de gens "marinisaient" un gros bloc moteur d'automobile, parfois en convertissant au diesel un moteur à essence (!). Cela paraît TRES compliqué et de nombreues pannes apparaissent. En vrac, moi qui ne savais rien sur le sujet pas plus tard que tôt ce matin, je vais vous signaler les contraintes de ce type de conversion, car je suppose que beaucoup d'entre vous sont aussi novices que moi. Je trouve cela fascinant.

 

Bien sûr, des constructeurs proposent d'emblée des engins destinés à l'usage marin (ou fluvial), comme Volvo notamment.

 

Premier écueil (si je puis dire), la salinité de l'eau de mer, ou l'acidité des eaux fluviales. Normalement, le joint de sortie de l'axe d'hélice empêche le liquide de pénéter dans la coque, mais rien n'est étanche à 100%, d'où la nécessité d'une pompe de cale. Ensuite, cette même eau sert à refroidir le bloc moteur, l'huile et parfois les turbos. Le local lui-même doit être bien aéré et refroidi. Il n'y a évidemment pas de radiateur pour assurer les échanges thermiques, mais tout est "à eau perdue". On pompe de l'eau extérieure, on la fait circuler là où il faut et on la rejette vers l'extérieur aussi. Souvent, ces refroidisseurs sont calculés "trop juste", d'autant plus, si j'ai bien compris, que les moteurs ainsi adaptés tournent à un régime assez elevé (3.000 rpm et plus) et en continu car la puissance requise sur l'eau est plus élevée que ce qu'on recherche d'ordinaire sur la route.

 

Après, il y a le problème des gaz d'échappement. Leur évacuation ne se fait pas de la même manière que sur une berline.

 

La question du bruit engendré doit être étudiée aussi. Il dépend entre autres de la fixation du moteur (transmission de l'onde sonore), sur silent-blocks bien sûr.

 

Et puis, il faut transmettre la puissance aux hélices, par un système débrayable et inversable "costaud". Il faut aussi veiller à ce que cette puissance colossale ne brise pas l'axe en cas de résistance inhabituelle (algues, branches dans l'eau, enlisement ...) ou lorsque l'angle entre le système de couplage du villebrequin au propulseur est important.

 

Je me demande si les plaisanciers qui "marinisent" un moteur de diesel routier ne sont en fait pas plus des fondus de mécanique que des marins soucieux de naviguer. J'ai lu qu'on navalisait du Ford, du Mercedes, du Volvo, du Peugeot et même des moteurs d'Alpine Renault !? C'est pour le 1er avril je suppose.

 

Et si on marinisait la Lepen, sans intercooler

 

 

 

 

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