AUJOURD'HUI, C'EST "MUMU" QUI CRAME MON POTE

Même Christine porte du rouge pour toi, Xav ...
Même Christine porte du rouge pour toi, Xav ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du rouge pour le Ghinst ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Philippe Muller (alias Mumu) fut un camarade d'enfance: nous avons joué ensemble au "vrai" hockey sur gazon, pas ce truc de fiottes posé sur l'astroturf (provoc'), en tant que cadets et puis scolaires. Les potes s'appelaient Eric Coudron (le meilleur et de loin), Robert et Alex Gucassof, Bruno Mana et surtout une "potesse", la séduisante Marianne Schelling. Le père Muller tenait une boutique de Pompes Funèbres à l'avenue d'Auderghem, une centaine de mètres plus bas que la pratique de mes parents, mais sur le trottoir d'en face. Ma famille était un bon fournisseur pour la sienne, car les échecs thérapeutiques des uns constituaient autant d'opportunités de belles pompes pour les autres. C'est ainsi tout naturellement Philippe qui, le temps ayant passé, a mis en bière et puis sous terre mes grands-parents paternels, des catholiques fervents, à la limite du bigot. Ils ont été très satisfaits de ses services.

 

C'est à nouveau Philippe qui officie pour mon ami Xavier. Lui tiendrait plutôt de Belzébuth et de Sade, en passant par

Bacchus(-m'n klûten) et c'est donc en cendres que Philippe le fait réduire. J'espère qu'au moins une pincée d'entre elles viendra se poser sur mes vignes. Avec tout le malt et tout le houblon qu'il a ingurgités, cela devrait être plus efficace qu'un purain d'orties.

 

Christine, la dernière compagne de ma vie, qui sans doute fera venir Philippe en Roussillon quand il sera temps pour moi, appréciait la vivacité et la zwanze du Xav. Par contre, elle redoutait les symboles "fêtards" surgis de notre passé commun, bien antérieur à son apparition à elle dans ma vie, et elle désapprouvait - le mot est juste - sa vie sentimentale agitée. Christine est une traditionaliste sur ce plan. Elle partage toutefois mon dépit et a spontanément choisi de porter du rouge en ce jour de deuil. D'ordinaire, le bleu est sa couleur. Mais cette fois, c'est moi qui peux affirmer: "I feel blue".

 

Amandine, Pauline, je vous promets de boire un godet de plus à sa santé. J'ai déjà mis un slip rouge (propre) car je préfère que ma tristesse soit discrète. Plus tard dans la journée, je me risquerai au polo vermillon aussi. 

 

"J'veux qu'on rie, j'veux qu'on chante,

quand c'est qu'on me mettra dans le trou!". 

 

 

PS: Pour les pisse-vinaigre, il est évident que ces excès de drôlerie cachent mal mon malaise.

     C'est la première fois de ma vie que je perds un grand ami.

     Il souhaitait, ses filles le confirmeront, qu'on ne s'appitoyât pas sur son compte.

     Relax, don't do it ! 

 

 

 

Write a comment

Comments: 0