Philippe, Thierry et Sophie
J'ai déjà dit souvent que mon frère fait partie du tout petit cercle de mes vrais amis. Il possède un caractère aussi doux et constant que le mien, sinon même plus. Normal donc que tant de gens l'apprécient ... ou bien le détestent.
Sophie Lebrun est une des déléguées qui visitent les vétérinaires en région bruxelloise. En France on dit "A.S." pour attachée scientifique. On voit de tout dans ce métier mais on rencontre heureusement des personnes qui exercent avec finesse et délicatesse, créant un lien durable au-delà du "sales talk" bien entendu obligatoire aussi. Et c'est ainsi que mon frérot lui a confié une bouteille de "Loute", afin qu'elle la déguste avec son mari, grand amateur de bon vin.
Une commande s'ensuivit et de vivants reproches à mon égard: "Pourquoi Coume Majou n'organise-t-il jamais de dégustation en région carolorégienne?". Ben: y a personne qui veut y vendre mon vin!
Je connaissais pourtant très bien Pierre Charlier, de la Vigneraie, et suis copain avec André Leroy, un tout bon dégustateur local.
Hamilcar Michiels, qui m'a refilé sa charge de cours au CERIA en 1992, était un ophtalmo de renom sur la ville hennuyère et mon propre père était originaire de Fontaine l'Evêque. Lorsqu'il parlait - pas mal d'ailleurs - le flamand, son accent carolo ressortait de manière amusante. Tout a changé lorsque le sympathique Gérald Servais a ouvert "Le Chai" à Castillon. Mais ce ne fut qu'un feu de paille. Me voilà donc toujours sans revendeur en pays minier.
Eh bien, Philippe Dupuis, qui tient étude à Gosselies, m'a proposé de venir faire goûter ma production chez lui, à un large cercle d'amateurs de ses amis, à un jet de capsule (je refuse d'utiliser les imparfaits bouchons en liège pour mes précieuses bouteilles) du beau château communal d'Ham-sur-Heure.
La soirée fut plus que réussie, après une petite sueur froide car le projecteur multimedia qui devait me permettre d'illustrer ma présentation refusa tout d'abord ses services. Heureusement, un couple sortit de l'assistance et partit chercher son propre matériel pour me sauver la mise. Qu'ils en soient remerciés publiquement. Quant à Philippe et Sophie, ils ont offert à leurs hôtes un buffet comme j'en ai rarement vu: le bouquet en fut, malgré l'excellence du reste, la mousse au chocolat apparue parmi les desserts. Quasiment aussi délicieuse que celle que je confectionne modestement (hum) moi-même, elle disparut d'ailleurs en une-deux-trois, aussi rapidement que le Maury que j'avais proposé en accompagnement.
Je remercie vivement tous les participants pour leur enthousiasme et encore plus Sophie et Philippe d'avoir eu l'idée de cette belle soirée, et l'amabilité de nous l'offrir. Enfin, je n'oublie pas mon frère, le meilleur propagandiste de mon cru*.
J'espère que nous remettrons ça de temps à autre.
*: attention, lisez bien toutes les lettres ....
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