A MARTINAT, PAS DE MARTINET ...

Stéphane et Célia encadrent notre Christine, avant le retour au bercail.
Stéphane et Célia encadrent notre Christine, avant le retour au bercail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... mais parfois un bâton de druidesse!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous avais déjà parlé de cette chambre d'hôtes ariégeoise, au pied du col de la Lauze, chez les Bouchard aux Ninouninettes.

Nous les avions rencontrés il ya 4 ou 5 ans et retournons régulièrement loger chez eux. Le week-end passé, Christine avait fixé des rendez-vous dans l'Ariège, pour de nouvelles prospections mais aussi chez deux de nos clients de longue date, et sans aucun doute les deux meilleures toques de l'Ariège - pourquoi bibendum ne les distingue-t-il pas ? - Pao Magny à Lorp-Santaraille et François Bassas à Pamiers. Ensuite, nous étions passé en début de soirée dans la riante bourgade d'Ax-les-Thermes, toute fumante de ses eaux thermales sous le soleil de moyenne altitude. Voilà l'occasion rêvée de s'endormir dans le calme de Montferrier.

 

Stéphane s'est installé là en 2005, quittant un emploi de cadre "comme il faut" dans le système bancaire suisse. Il est l'inverse du baba-cool. Il a connu à fond le milieu des gens bien et aisés, très aisés, ne crache pas dessus, mais a décidé que ce n'était plus pour lui. Il même une vie simple, mais pas fruste, sans rejet systématique de la technicité moderne, et ne se lance pas dans de grandes théories. Nous pensons la même chose sur beaucoup de sujets. C'est donc du reste que nous discutons car vous savez que le consensus est confortable une fois qu'il est établi, mais il n'enrichit nullement la réflexion. Il faut passer à autre chose.

 

Célia est un "cas à part". Extrêmement sympathique, elle est aussi surprenante de prime abord. Elle associe une formation scientifique de "touche-à-tout", car plein de choses de la nature la passionnent, à un intérêt linguistique vaste (occitan, catalan, celtique ...) et à un goût pour ... l'ésotérisme. Vous pensez bien combien les sujets biochimiques nous permettent de nombreux échanges, et combien ses vues liées à la spiritualité ne cessent de me laisser perplexe et un rien amusé (pas moqueur). Elle ne s'en formalise d'ailleurs pas. Pour elle, nous ne sommes pas l'échelon supérieur de notre univers et d'autres forces interviennent, qui nous manient (ou pas). Elle admet toutefois que la race humaine pourrait en être à sa phase "adolescente" et n'a pas encore atteint l'âge adulte de cette civilisation. Voilà une vue intéressante. Moi, je pense que nous allons disparaître très bientôt (à l'échelle géologique, bien sûr). 

 

Quand elle entre en contact druidique avec un "autre monde", par contre, j'ai du mal à la suivre. Je suis un athée strict au plan métaphysique, pas un agnostique. De la même manière, je ne peux concevoir l'existence d'autre chose que ce que ma raison (aidée par les sens, qui sont trompeurs) peut appréhender. J'admets facilement qu'on n'a pas encore tout expliqué (est-ce nécessaire ?), mais pense qu'il n'est pas besoin de faire intervenir le surnaturel pour autant. Je suis également un très mauvais sujet pour les tenants de la mathématique. Celle-ci m'emmerde prodigieusement en plus. Sorti de l'algèbre et du calcul des probabilités, je n'y comprends rien. Je pense aussi qu'elle n'est qu'un système de référence et d'appréciation qui repose sur des postulats, comme l'existence de Dieu pour Kant. Mais elle "marche", colle à la réalité perçue et permet même des prévisions qui se révèlent exactes la plupart du temps. Donc, les maths sont "utiles" d'une part, crédibles et cohérentes d'autre part.

 

Vous l'avez compris, nous avons passé à quatre une soirée très animée, d'autant que ce fut le caquelon pour une excellente fondue au fromage qui servit de trait d'union à notre réunion, en plus du macabeu de Majou et du sylvaner de la maison Gilg à Mittelbergheim, avec qui nous sommes copains depuis plus de 40 ans. 

 

L'endroit est magique, ces deux-là sont accueillants et ouverts, que demander de plus?

 

Certains fâcheux n'aiment pas l'étape - ouverte notamment aux randonneurs ou aux pèlerins accompagnés d'un âne. J'ai même lu des commentaires fielleux comme un bollet du même nom. Bah, il faut laisser la connerie aux cons!

 

Encore merci de l'accueil, Célia et Stéphane, et à bientôt.

 

 

 

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