MIEUX QUE "SOEUR SOURIRE"

Cuvée Miquelet 2005: l'essayage chez le costumier
Cuvée Miquelet 2005: l'essayage chez le costumier

 

 

 

 

 

 

 

 

Miquelet / lette /lette

Se buvait tout simplement

Se buvait tout sim-ple-ment ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On se souvient de la "Dominique" de Soeur Sourire, la soeur dominicaine surréaliste qui grattait sa guitare en poussant la chansonnette alors que j'étais tout petit (1963). Sur la même ritournelle de Miquelette - lette - letteu, je vais vous donner des nouvelles de cette cuvée particulière.

 

Les fidèles du domaine savent qu'elle fut le fruit - c'est le cas de le dire - d'un petit incident technique, le refus d'un "grosse" (pour moi) cuve de grenache de fermenter tous ses sucres en 2005. Elle le fit en septembre 2006, après que j'eusse "prélevé" quelques dizaines de litres de moût du millésime en cours en pleine tourmente fermentaire, qui firent redémarrer "tout le bazar".

 

Au moment de sa mise (début de l'hiver 2006), cette cuvée était encore un peu rêche, ce qui n'empêcha pas le Guide Hachette (édition 2008) de lui décerner une étoile, sachant que la dégustation des Côtes du Roussillon eut lieu vers mars 2007. Moi, je la trouvais pleine de promesse mais devant attendre. Comme il y a eu à peu près 40 hl (un bon 5.000 bt), j'en possède encore à la vente actuellement. Nous avons des clients "habitués", notamment quelques beaux restaurants de l'Aude, et je ne la fais plus déguster qu'occasionnellement.

 

Mais, charité bien ordonnée commence par soi-même, nous en avons ouvert plusieurs flacons depuis quelques jours, en accompagnement d'un délicieux pigeon de bouche, sur une pintade fermière et même avec du fromage de chèvre très frais, dopé d'une bonne huile d'olive. Bingo à chaque fois et grande buvabilité (hips!). 

Mon "logeur" du Couserans, monsieur l'ancien proviseur et historien Michel, s'en est servi avec l'agneau pascal cette année et m'en a dit le plus grand bien. Il organise aussi des stages, avec le concours d'un professionnel très didactique, de tapissier-couvreur (pour meubles) auxquels Christine va participer. Moi, je ferai ... tapisserie, justement. Par contre, pour la pause du galon, pour la mise sous tension des sangles, pour l'enfoncement des semences (de tapissier), pour le collage des accoudoirs etc ..., je suis sûr qu'un petit coup de Miquelet fera du bien. Et qu'on ne vienne plus me parler de bourrelet

 

La robe commence très légèrement à afficher des nuances acajou, notamment au bord du disque. Le nez reste "collé" à ce fruit rouge typique du grenache bien mûr (on est sur du 14,7 vol %) et les tannins se sont adoucis. Le tout vous donne un "jeune vin évolué". 

 

Nous avons deux présentations de cette cuvée. L'essentiel est inchangé depuis la mise, en bordelaise classique de 75 cl.

J'avais été forcé (pour ne pas entamer une palette de 1600 bt) de solder la cuve dans des bouteilles de format identique, mais en verre blanc, qui me restaient d'une autre opération d'embouteillage. Dès que j'ai eu la possibilité de disposer de bouchons Vinolok, j'ai transvasé quelques douzaines de cols dans des bouteilles vertes plus élancées, munies de ce bouchon en verre.

J'en ai profité pour éliminer la lie qui s'était déposée, parfois de façon relativement abondante. Vous avez également droit à une étiquette "relookée".

 

Enfin, j'ai gardé quelques flacons "tel quels" - le fond de la cuve en fait - qui me servent d'échantillons. Je dois m'en servir avec discernement car certains présentent un dépôt colossal.

 

Un Miquelet, ça sédimente énormément! 

 

 

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