AVEC MARC, MAJOU SE REND A NOUVEAU AU SALAGOU

Au bord du lac, sur les "ruffes"
Au bord du lac, sur les "ruffes"

 

 

 

 

 

Nous avions déjà visité

ce coin, sous l'orage, 

puis sous un arc-en-ciel, 

avec notre amie Alison.

 

 

 

 

 

 

 

Cette fois-là, ce fut le côté ornithologique et écologique (lac de retenue) qui avait focalisé notre attention. Dimanche dernier, un bref séjour sur la berge nouvellement aménagée nous a permis d'observer la diversité des roches, sur la grève d'abord, mais aussi en cours d'approche. Marc est curieux de tout. En marge de ses études médicales - il est chirurgien de formation - il avait aussi entamé un cursus de biologie. Je ne suis pas sûr qu'il l'ait terminé mais cela lui a suffi pour recevoir deux fois la note de 20/20 de la part du Prof. François Englert, le même qui fut lauréat du Prix Nobel de Physique en 2013 et qu'il avait comme enseignant à cette époque. Son amour des sciences de la nature a perduré: les roches et les femmes l'ont toujours inspiré grandement. C'est beau, cette soif de savoir d'où nous venons ... et aussi où nous allons.

 

Mais revenons à notre lac. Je me demande si, poussés vers des rivages toujours nouveaux et emportés sans retour dans la nuit éternelle, on ne pourrait pas un seul jour jeter l'ancre sur l'océan des âges? Qu'en pensez-vous? 

 

Ainsi, ces terres rouges, les fameuses "ruffes" si fréquentes quand on s'approche par le sud de la montée vers le plateau du Larzac, constituent en fait un dépôt sédimentaire de grès très fin auquel des oxydes de fer confèrent une teinte rougeâtre. L'érosion les met fréquemment à nu.

 

Ailleurs, on observe de gros blocs de pierre grise, lourds, que le lichen envahit volontiers. C'est bien sûr du basalte qui a glissé au fil du temps des plateaux situés plus haut. Ou alors, il y a à peine un million d'années, des cheminées volcaniques ont fait remonter de la lave au travers des ruffes, qui a créé des "orgues" ou des colonnes en se fissurant au cours de son refroidissement. Le grès, plus tendre, a subi l'érosion tandis que le basalte s'est retrouvé au plan supérieur. 

 

Ensuite, la pente et les aléas climatiques ont entraîné un lessivage important qui, lié à l'érosion, garantit une grosse diversité pédologique, et des trouvailles archéologiques comme des fossiles et des empreintes animales.

 

Quand on sait que cette partie du Languedoc subit aussi le processus de "latéritisation", on comprend la complexité des lieux. Chaque fois que je me risque à une description détaillée de l'une au l'autre zone, il se trouve un géologue pour me contredire, sans doute à juste titre car leur science est une discipline très compliquée.

 

J'en reste donc là: basalte gris et grès rouge.

 

 

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