A LISSON, PAS AU LIBAN

Barbaque de race Aubrac, pochetron grâce à Lisson
Barbaque de race Aubrac, pochetron grâce à Lisson

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 20 mars,

c'est le piémont

des Cévennes

qui nous a accueillis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons laissé dormir tout son soûl notre ami Marc, arrivé la veille, avant de filer vers Pèzenas, Villeneuvette, le cirque de Mourèze, les rives du lac du Salagou, pour revenir ensuite en longeant la "route de Jean-Claude Carrière", par la vallée de l'Orb et ensuite celle du Jaur, Saint-Pons, le pays de Saint-Chinan, Minerve et la plaine de l'Aude.

 

Une fois au bercail, une côte de boeuf de race Aubrac, qui nous fit trois petites assiettes, et quelques bintjes, qui nous firent un gros saladier de frites, constituèrent autant de prétextes à sortir du vin d'Olargues, cadeau d'Iris.

 

Marc boit d'ordinaire peu de vin, mais sait l'apprécier. La semaine passée ici a changé son profil sur ce plan-là. Nous l'avons soumis à un programme d'immersion totale, à l'instar du Duke of Clarence, le frère d'Edouard IV d'Angleterre. Mais il n'en est pas mort, signe que les autres cépages sont moins léthaux que le malvoisie. 

 

Le "Clos des Cèdres" du domaine de Lisson est une merveille issue de mourvèdres plantés grâce à des greffons venus du Mas Champart et de la Grange des Pères, tout en haut d'une colline schisteuse à la limite d'une forêt de cèdres. Le traitement est "Hergestellt von Iris", comme d'hab', c'est-à-dire minimaliste. 

 

La robe est noire (après 5 ans) et le nez surfe sur le pruneau très mûr, l'encre de Chine, la mine de crayon et la caisse à cigares. En bouche, pas trop d'alcool - j'aurais même accepté un degré de plus mais je suis biaisé - et des tannins très présents mais soyeux. On pourrait encore attendre dix ans, mais le côté ferme du vin accompagne à merveille cette belle viande très ... viandeuse, que j'ai saisie de manière à garder le centre à peine tiède, et en prenant soin de laisser les sucs se répartir lentement après cuisson par un séjour de quelques minutes à four "petit-moyen".

 

Un TRES GRAND VIN, comparable à ce qu'aurait été le croisement des "purs mourvèdre" de François Dutheil (Ch. Ste Anne, à Evenos), d'un Château Simone en année très mûre (appellation Palette) et des muscardins castelpapaux (pour le peu qu'il en reste). Un côté fauve bien droit, et une grande complexité aromatique.

 

Merci Iris, pour ce flacon.

Merci à Marc de m'avoir donné une occasion rêvée pour l'ouvrir.

Merci à Christine de n'en avoir bu qu'un - très grand - verre.

Merci à Léon, mon côté obscur, pour cette bonne idée.

 

 

Write a comment

Comments: 1
  • #1

    Philippe Thysebaert (Sunday, 27 March 2016 17:06)

    Nous salivons tous, à l'ombre de Léon ... et sommes jaloux de Marc !