LE SPECTRE EST DEVENU POSSIBLE

Vingt-cinquième "James Bond movie" (avec "Never say never again")
Vingt-cinquième "James Bond movie" (avec "Never say never again")

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une longue histoire ... d'amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai commencé à lire les romans de Ian Fleming, avec le consentement explicite de mes parents qui pratiquaient face aux livres une politique de totale liberté qu'il me refusaient dans d'autres domaines, vers l'âge de 11-12 ans. Je me souviens d'un premier opus dévoré au bord de la piscine d'un village de vacances à Agadir - l'auditorium "obligatoire" pour une heure de musique classique quotidienne me plaisait beaucoup moins. La libraire était venue se renseigner pour savoir si on me donnait le droit d'acheter ce genre de lecture. Je pense qu'il s'agissait de "Casino Royale" ou de "Goldfinger". Beaucoup plus tard, j'ai repris avec bonheur tous les originaux de Fleming, mais aussi ses "fac simile" sortis de la plume de Gardner et la monographie de Snelling. Il s'agit réellement de Bob Morane pour adultes. Les textes sont jouissifs, les descriptions fines et leur anglais tellement pittoresque avec ses expressions totalement tombées en désuétude ou dans le domaine de la parodie (voir "limey", "corker"

etc ...).

 

Un tout petit peu plus tard, rendant visite à des connaissances qui possédaient une jolie villa tout en haut d'une dune dans le secteur du Hoge Blekker, à Coxyde, j'étalais mon savoir devant une jeune fille d'un an ou deux mon aînée. C'est elle qui m'a expliqué que la pilule dont fait mention un des récits sert à NE PAS avoir de bébés, alors que je ne comprenais pas pourquoi le héros, ou plutôt une de ses conquêtes, s'échinait à absolument vouloir tomber enceinte. Je n'étais déjà pas un inconditionnel de "la parenté pour tous" à l'époque. Ceci avait apporté chez moi un éclairage nouveau sur les choses du sexe ... qui allait avoir une importance décisive et fondamentale ("seminal" disent les Anglo-Saxons !) sur ma vie future. 

 

Or donc, la sortie sur les écrans de Spectre devait être pour moi un événement. Mais elle a coïncidé, à mon retour d'un bref séjour en Belgique à l'hiver dernier, à des mesures de sécurité exceptionnelles. Christine est timorée, elle le reconnaît elle-même, et a voulu retarder notre séance de cinéma "pour ne prendre aucun risque". Quant à moi, partie pour lui faire plaisir, partie pour ne pas provoquer de scène car elle est fusionnelle et possessive, je ne suis pas allé voir seul le film. Et, au bout du compte, il n'a plus été programmé. C'est donc avec bonheur que j'ai dépensé les 20 € du DVD en début de semaine. J'avoue que je n'ai rien compris au scénario, mais c'est une constante: même dans un film porno, je ne suis pas toujours bien le déroulement de l'intrigue. A moins d'un script ... pénétrant, je trouve souvent que cela n'a ni queue ni tête. Mais je suis tenu en haleine, sous tension, comme bouche bée. Je ne desserre pas les fesses. 

 

Il faudra que je "réinitialise" l'écran plat de deuxième main que j'ai acheté à Bruxelles - nous n'avons pas de téléviseur - car l'image occupe toute la largeur, mais seulement une partie de la hauteur disponible. Je suppose que c'est une question de formatage. Par contre, si je n'ai pas encore eu le temps d'installer les haut-parleurs arrière, ni le caisson de basses, les deux excellents Tannoy (achetés en 1984) à double cône intégré et un central JBL nous procurent déjà un son impeccable. Cela tremble, crie , bruisse ... Même le frottement du tissu d'une robe de luxe que Bond laisse glisser le long du dos d'une belle femme, ou le feulement rauque d'un silencieux d'arme de poing,  sont rendus à la perfection. Comme le chantait le sensuel Brian Ferry:

"Oh, the thrill of it all " ...

 

Je ne suis pas grand fan de cinéma. Je pense ne pas m'être assis cent fois dans une salle obscure durant ma chienne de vie, si on ne tient pas compte des séances de ciné-club. Et souvent, la bouche ou le corps de ma cavalière m'occupaient plus que les images projetées ... jadis bien sûr. Mais visionner une "cassette", à son aise chez soi, sans les pop-corns ni les commentaires des autres spectateurs, et avec la possibilité de soulager sa vessie à tout moment sans perturber toute une rangée, ça me botte.

 

Où veux-je en venir?

A Mr. White et son intoxication au thallium.

Je connaissais de ce métal sa place dans la classification de Mendeljev (numéro atomique 81) et sa non-existence dans la nature. Je l'associais aux autres "métaux lourds" dans le chapitre de leur toxicité rénale, déformation professionnelle.

Je savais son rôle dans la "mort aux rats", en association aux anti-vitamine K.

Et on a injecté du Thallium-201, et du dipyridamol, dans le cadre d'une investigation détaillée de ma fonction cardiaque.

Sinon, j'avais zappé l'importance qu'il prenait jadis chez les empoisonneuses, tant il est vrai que cette profession est brillamment défendue par les femmes! 

 

J'attends ma deuxième lecture du DVD pour vous expliquer le film! 

 

 

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