JE ME REHYDRATE

Un léger flou? L'effet houblon sans doute ...
Un léger flou? L'effet houblon sans doute ...

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi matin,

je suis allé

"monter" une palette

à l'entrepôt,

qui part à l'export.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès le deuxième étage (26 cartons seulement), j'étais en sueur et à court d'haleine. En rentrant, je me suis mis au lit et ai dormi trois heures d'une seule traite. Au réveil, mes deux épaules tiraient et mes lombes ne voulaient plus se redresser. Pigé, un petit virus passe par là. J'y deviens très sensible cette année.

 

Du coup, le week-end a consisté en rangements divers et, au-delà d'un petit tour (livraison et repas exquis) du côté d'Argelès, j'ai classé des papiers, vous ai fait quelques articles de blog et ai beaucoup lu, allongé sur le lit.

 

Le paracétamol m'aide bien, mais j'ai des épisodes de sudation profuse et je respire de manière très saccadée, rapide et superficielle, en faisant du bruit. Pourtant, je n'ai mal nulle part. J'en ai déduit qu'il faut combattre la déshydratation par tous les moyens, et aussi assurer un bon équilibre acide-base. Je dispose heureusement de puissants alliés: le bicarbonate apporté par les eaux gazeuses n'est certainement pas une bonne idée dans le cadre de ma polypnée mais un petit peu de gaz carbonique, présent dans mes mélanges malt-houblon, ne me fera pas de tort. De même, l'effet anti-anti-diurétique de grosses quantités d'alcool fort ne me fera pas de bien, mais un peu de bon vin pas trop straf (15-16 vol %, par-là) sera profitable. La morale se décline en langue étrangère: Kussmaul, non; Schwartz-Bartter non plus, mais pas plus de Wernicke-Korsakoff. Silence, Rex! 

 

J'en profite pour vous présenter ensemble mes nouveaux amis, découverts grâce à la complicité de Patrick Böttcher. Celui-ci a le tort de fréquenter des groupes de pression (haha!) peu recommandables et de saucissonner son temps (à Milan notamment) mais, pour la bibine, il est un peu là. 

 

Vous vous rappelez que j'ai rencontré lors du dernier salon VBR le "sommelier de son repaire" et sa compagne Grésa, que ceux-là m'ont rencardé sur la visite de la brasserie de Bernard et Yvan, à un jet de pierre de mon hébergement chez la Patou de ce blog, qu'il y pleuvait comme vache qui pisse, que je suis arrivé à faire patienter - grâce à ma légendaire diplomatie, hum hum - un peu le chauffeur de l'autocar qui menaçait d'être schampavèi (prendre la poudre d'escampette) et que j'ai vraiment beaucoup aimé tout leur assortiment, dans le registre "amer dominé", qui me convient mieux que "Salve Domine", pour être franc. 

 

Lors de ma dernière visite, j'ai donc emporté mes "bakskes" pour consommation personnelle, roussillonaise et jouissive. Vous vous souvenez du viril, moustachu et violent chanteur Christophe qui déclarait: "Elles sont jolies, mes mignonettes / je vais / Je vais / Vous les présenter ...". Et voilà, zie nikiê,  sauf qu'il s'agit cette fois de "mignonettes" d'une contenance de 33 cl (avec caution de 10 cents pour les vidanges).

 

A gauche, malgré l'étiquette blââ, la Taras Boulba est roezeg van kolaire. Elle ne titre qu'un petit 4,5 vol %, très bien quand il fait soif ici, et son caractère très houblonné, comme les Hommelbieren de la gebûrtestreîk de ma moeke, me plaît beaucoup. En outre, les locaux d'ici (haha!), habitués aux platitudes hexagonales, ne me la piquent pas.

 

Au centre, veu' de grûne, la Zinnebir titre un peu plus (6 vol %), juste ce qu'il faut à l'apéro quand on n'en boit que trois ou quatre. Son caractère est plus malté mais elle reste fraîche quand même. Moi qui suis né non loin de la brasserie Wielemans, quand l'énorme bâtiment en béton de celle-ci était visible de la rue Edith Cavell ou en tout cas de la Place Albert, je buvais ma pils dans les beaux verres élancés qu'ils distribuaient pour leur promotion. Je suis un peu un ketje van de Zinne.

 

A droite, avec du rouch' plein l'étiquette, la Jambe de Bois rappelle l'épisode où mon homonyme Charlier met z'n 'âwten bîen tirait au canon sur les Keesbollen dans le parc de Bruxelles. Là, c'est du sérieux (8 vol %), avec beaucoup de corps, un aspect un peu mielé tout en restant amer. 

 

Je ne suis pas certain que j'ai la vocation humanitaire qu'il faut pour accueillir tous les réfugiés de Mésopatamie et d'alentours.

Il me semble pourtant que tout cela tourne autour du transport du gaz et du pétrole, depuis trois-quarts de siècle. "Nous" (les nantis) avons influencé le cours de choses en créant mal l'état d'Israël (qui doit évidemment exister), en ne donnant pas de place aux Palestiniens, en divisant le Yémen et puis le Soudan dans la foulée, en laissant détruire le Liban, ensuite la Lybie et en faisant nous-même le travail en Irak et en Syrie. Je ne parle même pas de l'Afghanistan, de la Perse, des émirats et de tout ce qui va avec. Je ne dis rien non plus de ce grand pays qu'est l'Egypte, et de toutes les nations du Maghreb. Donc, je me méfie très fort des conduits de grande dimension pour acheminer les liquides entre le nord et le sud. Mais j'aimerais bien un petit pipe-line de Meulebeîk à Cornèya, veu' m'n bir.

 

Vous vous demandiez où je voulais en venir, niewô! 

 

 

 

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