Ce sont les propriétaires
de la maison d'hôtes
de Cadenet, M et Mme Oueladj,
qui nous ont initiés.
Sur le versant sud du Grand Luberon, nous prenons volontiers nos quartiers à la chambre d'hôtes La Royère et le propriétaire fait lui-même des confitures de toute sorte, succulentes, notamment tandis que madame part en randonnée, ce dont elle est coutumière. Nous avons ainsi découvert la pastèque (ou courge) à confiture. Ce cucurbitacé gonflé d'eau et plein de pépins ne sert qu'à la confection de confiture et pèse entre 5 et 10 kg dans la plupart des cas. Sphérique ou plus allongé, de peau verte parfois tâchée de jaune - comme une salamandre - il peut encore mûrir plusieurs mois après sa récolte.
La première fois, nous avions acheté une grosse calebasse sur le marché d'Apt, dans les 8 kg. Il convient d'aromatiser le tout à la vanille et avec un agrume aussi, citron, orange ... On peut ensuite jouer avec la cardamome, le gingembre, la canelle, l'anis vert ...
Le premier essai était resté trop liquide pour une part, et avait "un peu caramélisé" pour l'autre, des suites d'un abandon prolongé sans surveillance.
Ce coup-ci, un ami maraîcher nous a apporté six plus petites pièces en nous recommandant de les laisser maturer au moins jusqu'à la fin novembre. La dernière "fournée" (marmitée en fait) périt sous le couteau de Christine hier, dans l'attente d'une méthode nouvelle. Pour faire simple, on détaille la bête en plus petits cubes et on les met au sucre pour 24 heures avant une première cuisson d'une heure. Ensuite, elle prend de la consistance en refroidissant. Enfin, on lui redonne 20 minutes sur le gaz avant de l'empoter.
Cette fois-ci: impeccable!
La couleur est d'un beau vert tendre et les arômes assez douceâtres de la belle se combinent avec la subtilité de la vanille bourbon et du citron (cette fois), en droite ligne d'un jardin de la banlieue perpignanaise.
Faites chauffer l'insuline!
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