TANT PIS POUR LE PRIX

 Un livre léger malgré le sujet
Un livre léger malgré le sujet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai fini par le lire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'ordinaire, je me refuse à lire les ouvrages qui ont obtenu un des "grands" prix littéraires, non pas par snobisme à rebours ou par pose, mais parce que, FORCEMENT, leur attribution est une vaste mascarade à la solde du pognon et des pots-de-vin. Un coup à toi, un coup à moi et la bonne bouffe chez Drouan en prime, gratos.

 

Ici, c'est autre chose. Je vous avais parlé de "Hymne", qui m'a mis en contact avec cette dame par le biais d'une pseudo-biographie de Jimi Hendrix. Je vous ai aussi touché un mot du huis-clos écrit par l'auteure. Il me reste encore son "BW" sur mes étagères.

 

Lydie Salvaire, écrivaine et psychiatre, est née et a vécu en région toulousaine, après que ses parents (père andalou et mère catalane) aient connu les horreurs de la guerre civile. Elle en fait un récit vif et malgré tout assez léger. Le sujet est grave, elle y mêle beaucoup d'humour. Elle évoque le camp d'Argelès-sur-mer, en passant. Et puis Lerida. 

 

J'avais peur du pathos. J'y ai en fait puisé l'envie de lire Bernanos et un renforcement de mon peu de goût pour Claudel. 

 

Ceci me sert d'occasion pour rappeler combien l'opposition gauche / droite n'a eu que peu de sens dans ce conflit. Les Staliniens ont commis des atrocités sans nom, presqu'autant que le clan des curés. Ils s'en sont d'ailleurs pas mal pris à leurs "alliés objectifs", ceux du POUM, les étrangers, les trotskystes, les anarcho-syndicalistes. Et le clan "de droite" était beaucoup plus diversifié que l'Europe "démocratique", qui fut une fois encore d'une lâcheté parfaite, voulait le faire croire. Soyez honnêtes et définissez pour vous-même dans le détail un franquiste, un carliste, un national, un  légitimiste ... Même au sein des défenseurs de la maison de Bourbon, il y eut des factions ennemies.

 

Ma lecture de ce livre est surtout un témoignage de la mesquinerie des gens, dès lors qu'il y a moyen de préserver des avantages acquis, si maigres soient-ils. Cette mesquinerie va jusqu'au meurtre, en passant par la haine.

 

Et c'est l'église catholique espagnole qui y a tenu le pire rôle.

A bas la calotte! 

 

 

 

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