LE 22 MAIS PAS A ASNIERES

Quelques bouchées de mélano plus tard, le 22 vers minuit  ...
Quelques bouchées de mélano plus tard, le 22 vers minuit ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque ma mère nous rend visite,

j'essaie de lui faire voir

autre chose que les rues du village,

pourtant fort sympathiques mais ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier midi, j'avais utilisé tous les restes du frigo pour nous fristouiller une omelette frugale mais ma foi savoureuse. La conversation a dérivé vers les différentes variétés de truffe et l'affirmation du romancier Signol qui prétend à longueur de page qu'on en trouve assez bien dans les parcelles de vigne ayant été soumises à arrachage. Chez Charlier, on lit, on boit, on bouffe. Quand j'étais plus petit, d'autres préoccupations perturbaient ce bel agencement des priorités, mais Brillat-Savarin avait raison: "Les plaisirs de la table sont les seuls qui nous restent pour faire oublier la perte de tous les autres" aurait-il affirmé. 

 

Je n'ai jamais trouvé de T. melanosporum, ni aucune autre espèce, parmi mes vignes. Les spécialistes m'ont appris que c'est surtout sur des sols calcaires, et lorsqu'on abandonne ses sarments après la taille, que ceci se produit. Le rhizome ne supporte pas les sols acides (schiste) et a besoin de détritus végétaux pour proliférer. Ceci explique cela.

 

Au cours de la discussion, j'ai réalisé que la Mina n'avait plus mangé de truffe depuis longtemps - mon père en raffolait - et j'ai immédiatement, sans m'en ouvrir, remplacé dans mon esprit les courses à faire pour le soir (poisson) par un coup de fil à Narbonne. Nous sommes en pleine saison de la truffe d'hiver et Lionel Giraud, qui est ambassadeur de "La Truffe Cathare", vient de commencer ses menus spéciaux le 20 janvier. Notre voisin Pierre-Louis Marin, lui, défend avec brio la truffe catalane, mais nous lui rendrons visite plus tard dans la saison.

 

Ma mère n'est plus en état - dit-elle - de digérer tout un menu gastronomique mais le chef m'a confirmé qu'il nous servirait en "décalé", càd qu'elle "regarderait" un plat sur deux, pour simplifier ma description. Vous savez que je ne suis pas critique gastronomique, il suffira donc que je vous dise que nous avons excellement bien mangé. Les crosnes du Japon - je vous rassure, les vrais strongles bougent dans l'assiette - nous ont été présentés en déclinaison: vapeur, chips et purée. Pour des Belges, mais il n'y a PAS d'anciens coloniaux dans ma famille, ils auraient pu évoquer les larves de termites dont les Bantous sont friands. Moi, je n'en ai jamais goûté.

 

Cerise sur le gâteau, le service des vins est à présent assuré par deux personnes. Jeremy, un compatriote très amène que nous connaissons depuis pas mal d'années, s'est vu adjoindre un second. Je ne sais pas ce qu'il lui a fait, mais ce dernier a séduit ma mère. Bon d'accord, il est grand, bien bâti et possède un large sourire, avec de longues mains etc, etc ... Il va falloir que je la surveille, la vioque! 

 

Merci au chef et à toute l'équipe pour cet excellent repas mais aussi pour leur gentillesse.

Nous avons passé une soirée très réussie.

 

Et quand vers minuit (sic), Monsieur le commissaire,

de chez la Montalant, sortirent des peigne-culs,

en nous chantant: " à Majou, c'est comme les cochons ...." 

 

 

 

 

 

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