UN CONTE A PENSER

Publié chez Le Tripode, 2015, Collection Météores
Publié chez Le Tripode, 2015, Collection Météores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà un livre

intelligent et drôle,

historique et politique,

païen et laïque,

jubilatoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui n'a pas lu "Les Chevaliers Teutoniques" de Sienkiewicz ? Celui-ci reçut le Prix Nobel de littérature en 1905, l'année après Frédéric Mistral. Moi, ce roman historique m'a conduit à dévorer le petit manuel d'Henry Bogdan sur le même sujet, puis le gros ouvrage de Sylvain Gouguenheim. Auparavant, je m'étais intéressé de très près au passé des Templiers.

 

La "mode" est à la lecture des auteurs nordiques, dont les traductions françaises fleurissent. Celle que je vous présente ici, de la plume de M. J-P Minaudier est excellente. Je ne sais plus pourquoi j'ai pris ce livre. Sans doute était-il recommandé chez mon libraire "catalan", Torcatis. Après avoir fondu sur Paasilinna en commençant par son lièvre il y a 10-12 ans, puis sur son émule   Kyrö et le lapin lapon, j'ai obliqué vers Jonas Jonasson. Après, dans un style plus solennel et avec des sujets autrement graves, j'en suis venu aux Islandais(es). 

 

L'Estonie symbolisait un des derniers bastions de résistance paIenne en Europe, et ce sont précisément les prédécesseurs des teutoniques qui les ont évangélisés, au 13ème siècle. Ce pays, dont le sigle automobile est EST, nous envoie moins de chauffeurs "pirates" que la LT ou LV et sa capitale est Tallinn. La population est luthérienne et le régime plutôt "libéral". Il y a eu un "boum" des téléphones portables et autre robotique. Les Estoniens ne parlent pas, ils tapent avec leurs pouces. D'ailleurs, leur langue, proche du finnois et du carélien, n'est pas indo-européenne et se révèle incompréhensible. Voilà, de manière caricaturale, ce que je sais de cette nation.

 

Au long des 470 pages, imprimées dans une police de petite taille (lunettes fortes nécessaires), l'auteur alterne le surnaturel futuriste et le folklore mythologique et passéiste. Il fait une critique ininterrompue des déviances des dogmes religieux mais en même temps du mythe organisé du bon sauvage et du "c'était mieux avant". N'y chercher pas un "booster" pour votre humeur, il partage une partie de ma vision cynique, désabusée et sans concession de l'humanité, mais y mêle énormement d'humour et un sens aigu de la narration. Les phrases sont courtes, le mot précis et on ne trouve quasiment aucune faute, ni de syntaxe, ni d'orthographe, ni d'impression. 

Ouf, que cela fait du bien! 

 

Il faut lire l'histoire du dernier serpentophone.

 

 

 

 

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