OUI, JE GRINCE

 

 

 

 

 

Oui, ses vers valent mieux que les miens,

mais mon indignation résonne bien fort,

comme de l'airain.

 

 

 

 

 

 

 

Je me suis fendu d'un petit in memoriam après la mort de Lemmy Kilmister. C'est souvent à ce moment-là qu'on pond un billet de ce genre. Je le fais fréquemment quand des musiciens nous quittent. J'en profite pour me rappeler, pour nous rappeler, les airs qu'ils ont écrits, les concerts qu'ils nous ont donnés, les excentricités dont ils ont été l'auteur. Je n'en connais aucun intimement. Mon cercle de proches célèbres se limite à Jean-Noël Vandeputte* et à la beauté de Steenvoorde ... dans mes fantasmes.

 

Par contre, dès qu'un vigneron s'en va, tout le monde et son cousin aussi nous font partager leur détresse d'avoir perdu un ami si proche et si cher. Bon, quand Laurence, puis Colette Faller sont décédées, c'est vrai qu'on ne pouvait pas faire autrement.

 

Les spécialistes de ce fait sont les journalistes spécialisés, justement. A les entendre, ils partageaient le quotidien de nos collègues et avaient, avant tous les autres, décelé leur génie et leur talent incommensurable. Que ne l'ont-ils pas crié plus tôt! 

 

Ce qui console, c'est que ces collègues finissent par jouir, à titre posthume hélas, d'un statut de vedette, de star. La plupart n'en demandaient pas tant. Ils auraient aimé qu'on mette en avant leur production, leur réseau de vente ... plutôt que ceux des annonceurs célébrissimes du magazine pour lequel ces messieurs écrivent. Cela les aurait aidés à vivre, plutôt qu'à les accompagner pour mourir. 

 

Jamais content?

Peut-être.

 

 

 

"Elle est à toi cette chanson,

Toi l'vigneron qui sans façon,

M'a donné un litron de vin

Afin de me bourrer le groin ... "

 

 

PS: * Ce nom, choisi au petit bonheur,est totalement fictif. Les moteurs de recherche n'en mentionnent aucun.

       Si jamais il existait, ce serait pur hasard et je lui devrais mes excuses, de bonne foi.

 

 

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