Youpie, je reste !
En revenant d'une petite virée vers les inexistants marchés de Noël, hier en fin d'après-midi, le couchant nous a gratifiés d'un de ces spectacles qui rendent la plaine devant le Canigou si magnifique. Les quatre traînées nuageuses, comme autant de griffes sur la senyera, annoncent toutefois la main-mise des grands rapaces sur cette terre de vin.
Bien sûr, la région - ni non plus la France - ne bascule pas dans l'escarcelle de l'extrême droite. Et ce n'était pas une élection nationale. Mais les Pyrénées Orientales constituent le département où le vote frontiste remporte le plus de suffrages (passé
40 % des votants), plus de 87.000 électeurs ayant voté pour la liste de M. Alliot. Il y a des municipalités (24 en tout), où ce parti dépasse les 50%, emportant donc là une majorité absolue. C'est notamment le cas en bord de mer et dans la ville de Perpignan.
A Corneilla-la-Rivière, malgré le vote de Christine, le FN a obtenu 49,89% des suffrages.
Je ne vais pas me fendre d'une analyse simpliste. Je ne pense pas toutefois qu'un habitant sur deux dans ma commune adhère aux thèses du front. Il reste donc quelques autres pistes: l'échec patent du pouvoir en place qu'on sanctionne, la crainte devant l'insécurité à caractère civil, politique, criminel, terroriste ... et le désir inné de l'humain de voir un peu de changement (qu'on craint et auquel on résiste pourtant).
Dans les semaines qui suivent, au fil de mon humeur, je vous livrerai quelques bribes de ma réflexion.
Mais je signale avant toute chose que je n'ai jamais brigué une charge publique, même si j'ai été quelque temps le délégué de mon année auprès des professeurs à la fac. Ceci enlève du poids à mes suggestions.
Je préviens aussi que je ne vois aucune solution rapide et sensée pour redonner confiance à la population (moi inclus) en la classe des responsables dans son ensemble. Il s'agira surtout de ce qu'il ne faut PLUS faire.
C'est un début mais ne permet pas en soi de reconstruire.
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