QUATRE-VINGT-DIX ? MAIS OUE, NONANTE UNE FOIS !

Mais nous avons fêté 

le jubilé aujourd'hui,

avec des cousins lointains,

arrivés tout exprès 

de petits villages de

Seine-et-Marne 

pour l'occasion.

Je n'avais jamais rencontré la plupart des convives, d'autres à peine. Dame, l'un d'eux, éleveur, qui fut lontemps maire de son village de moins de 1.000 habitants, n'avait plus vu "Tonton" depuis plus de vingt ans. Tout ce petit monde s'est retrouvé avec enthousiasme.

Une partie a pris une chambre à Leucate-villages, les autres ont investi la bergerie de La Franqui que certains lecteurs de ce blog connaissent bien. Christine avait prévu de quoi restaurer les invités et ils se sont installés hier soir.

Nous avons rejoint le groupe ce matin, pour aller prende l'apéro et un excellent repas à Bages, en bordure de l'étang du même nom. C'est Coume Majou qui accompagnait les plats ... en terre audoise.

J'ai goûté pour la première fois aux "cranquettes", ces petits crabes verts que l'on trouve dans le Golfe du Lion, qui jouent le rôle d'ordinaire dévolu aux étrilles. Le restaurateur nous les a servis en cappucino: une bisque très épaisse et savoureuse, son dôme de crème fouettée et ... un peu de cannelle en poudre. Après, ce fut l'anguille de l'étang et des ruis qui s'y jettent, simplement rissolée à la mode d'une fricassée ... sans la sauce blanche mais abondamment aillée. Par rapport au même plat en Allemagne et en Belgique, la surprise vient du fait que la bête n'est pas entièrement dépouillée. Toutefois, sa peau se retire assez facilement au couteau et à la fourchette des tronçons les plus gros. 

Le dessert évita au jubilaire de s'époumoner: les feux de Bengale s'éteignirent d'eux-même après avoir fini leur office. Une mousse chocolatée fort légère, tirant un peu sur la crème au beurre en moins dense, s'empilait entre des copeaux de chocolat noir intense, le toux sur une génoise bien faite, avec des clémentines en garniture, un peu de sucre d'orge coloré et une inscription de circonstance dans de la pâte d'amande. Mon diabétologue me pardonnera cet écart qui ne se répète que tous les 90 ans. 

Bon anniversaire, Tonton.