UN DEBUT D'EXPLICATION 

On parcourera ses/ces chemins ensemble une autre fois
On parcourera ses/ces chemins ensemble une autre fois

 

 

 

 

 

 

 

 

Ceci ne constitue pas

une chronique consacrée

aux carnets de voyage

de M. Kahn.

Elle viendra le moment venu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


J'ai quitté la Belgique, non pas "essentiellement pour bouger" comme Robert L. Stevenson lors de sa randonnée dans les Cévennes. Je ne l'ai pas fait non plus par dégoût ou par dépit. Non, je suis allé faire du vin, et en France car cela représentait le meilleur compromis parmi mes possibilités.

 

J'ai perdu dans l'affaire tout ce que j'avais et ma vie n'est pas facile. Je ne vis pas dans l'indigence mais suis amené à solliciter l'aide occasionnelle des gens qui me veulent du bien pour passer les caps un peu plus délicats. Au total pourtant, en dehors de quelques moments passagers de faiblesse comme on en connaît tous - je pense - je suis satisfait de mon sort.

 

Hélas, une menace diffuse pèse sur cette fragile construction: l'arrivée aux affaires - ce qui n'est pas une bonne chose pour l'économie - mais surtout au POUVOIR, de l'extrême droite fascisante, ce qui est une vraie catastrophe pour ma conception de la liberté. Cette éventualité occupe mon esprit et constitue un sujet de préoccupation ininterrompu.

 

La France est un pays un peu xénophobe et marginalement plus raciste que la Belgique, globalement. C'est un ressenti que je ne peux pas prouver. Mais cela ne veut PAS dire que cette disposition est distribuée parmi tous les gens que je côtoie, bien au contraire. Je rencontre plein de citoyens français qui partagent peu ou prou mes valeurs humanistes, et ces dernières ne sont d'ailleurs pas exemptes de sentiments moins généreux non plus. J'avoue ne pas comprendre les tolérances inacceptables dont jouit une partie de la communauté gitane dans certains endroits, quand elle triche avec les règles républicaines. On me reprochera, c'est dans l'air du temps, cet aveu qui ne fait pas strictement dans le "politiquement correct". Je précise que ce n'est pas l'appartenance génétique (la "race" si vous voulez) que je vise, mais un comportement social parasitaire qui est inscrit culturellement dans certains de ses clans, et entretenu sciemment par la classe politique, de tous bords, à des fins clientélistes et électorales. Donc, même moi qui m'en défends, je cède parfois aux sirènes de la "bête immonde".

 

En parcourant le premier des deux récits de randonnée pédestre de mon ex-confrère Axel Kahn - un homme dont j'ai fait la connaissance "radio-diffusée" récemment en entendant une interview où je l'ai trouvé extrêmenent séduisant, et dans le verbe et dans l'idée - je suis tombé sur la considération que je reprends ci-dessous. J'espère que je ne rentre pas dans le cadre du copyright. Pour le texte in extenso, allez à la page 156 et les suivantes de son ouvrage (Axel Kahn, Pensées en Chemin, Stock 2014).

 

Il y parle de la "sécession", de gens "dépossédés de la maîtrise de leur avenir". Il évoque la dégradation d'un passé en outre idéalisé et fantasmé, tant chez le "riche paysan (viticulteur champenois) que chez les victimes des désastres économiques", comme ceux qu'il a rencontrés en Champagne-Ardennes ou dans le Morvan. Ils en rendraient "l'autre", l'Europe, Bruxelles responsables. Ils sont devenus intolérants aux incivilités, qu'ils associent, même dans les régions à faible densité de population immigrée, aux communautés étrangères aux "Français de souche". En outre "on" s'en prend à leurs biens (vandalisme dans les grandes villes), à leurs traditions (comme la chasse) et à leurs pratiques agricoles. 

 

Cette communauté sociale, diverse et de plus en plus nombreuse, fait porter, d'après M. Kahn, au parti socialiste l'essentiel de la responsabilité car il serait le défenseur d'un "progressisme sociétal", d'un "européanisme d'origine" etc... Il explique aussi comment les autres partis ne s'en sortent guère mieux, des libéraux aux communistes (je simplifie).

 

Avec des nuances, cette analyse faite fin 2013 me paraît fondée. M. Kahn passe ensuite au FN: retour au passé, abandon de l'Europe et de sa  monnaie commune, maintien d'une durée de travail réduite en dépit de son impossibilité comptable manifeste en l'état, fermeture des frontières, expulsion des étrangers ou en tout cas ségrégation et discrimination (Johnny et moi-même n'aurions plus droit à la même sécu que Durand ou Tanguy et Schaetzel). Il détaille ensuite quelques-unes des promessses intenables: une politique sécuritaire qui jugulerait la délinquance comme par magie en tout premier lieu.

 

L'auteur expose l'idée, qui est strictement la mienne aussi, que les partis "traditionnels" ont failli car ils ne proposent AUCUN avenir désirable (crédible en tout cas), ni pour les actifs d'aujourd'hui, ni pour ceux qui suivront, et surtout aucun système dans lequel nous pourrions nous inscrire de manière participative et digne de nos efforts.

 

Je n'ai pas personnellement de solution à proposer, même si j'envisage des pistes. Mais je ne sollicite pas les suffrages des autres, ne cherche pas à obtenir autant de charges que possible et à m'y faire des "couilles en or". Pour être franc, j'adhère de plus en plus au clan de ceux qui dénoncent le "Tous pourris", à mon corps défendant car cela ne fait pas avancer les choses.

Il faut se faire quitte de toute la classe politique (pas rien qu'en France) et, spécifiquement, de l'ENA.  Ca, c'est certain.

 

Par contre, Axel Kahn se lance alors dans un vibrant plaidoyer

pour une forme de patriotisme, certes noble,

mais sur lequel je ne peux m'accorder avec lui.

Ce sera un autre sujet: votre Léon

est essentiellement un "transnationaliste".

 

 


Write a comment

Comments: 0