JULIE, CHEF A LA COMMANDERIE

La photo n'est pas de moi, mais c'est joli quand même
La photo n'est pas de moi, mais c'est joli quand même

 

 

 

 

Nous avons rencontré 

un personnage,

un de plus.

 

 

 

 

 

 

Décidément, ce département nous plaît. Et le "Nord-Isère" semble un creuset gastronomique particulier malgré, ou peut-être grâce, à la proximité de Lugdunum.

 

En arrivant, impression de "déjà vu". Et puis, oui, bien sûr. Nous devions déposer du vin pour des amis dans un commerce à l'entrée de Bourgoin - je sais à présent qu'il est éloigné de quelques centaines de mètres à peine - et tournions en rond dans le quartier. Je m'étais arrêté sur le vaste parking pour compulser carte et renseignements, car je refuse d'utiliser un GPS, et j'avais été voir le menu par curiosité: miam-miam.

 

Et Christine a ciblé Julie, un an ou deux plus tard. Julie ?

Ben, oui da, la fille de Sylvie. Chez les Ruel, on est restaurateur de parents en fille. 

Si j'ai bien compris, les parents gèrent surtout l'hôtel à présent, tandis que la fille cumule les fonctions de maître restauratrice - d'ordinaire en cuisine - et de sommelière avec celles de mère de famille, à son tour.

 

La carte des vins est éclectique et le conseil avisé, d'autant que celui-ci arrive après un échange sur les attentes des clients, sympa. La table est résolument "familiale plus", c'est à dire qu'elle vous propose les plats du terroir et de la gastronomie française, revus avec originalité et modernisme. En plus, on peut franchement manger à la carte sans y laisser tout le crédit du découvert bancaire autorisé.

 

J'ai longtemps hésité à emballer Christine pour ce petit pigeonneau, provenant d'un élevage réputé dans la région, à Saint-Alban. Mais j'ai fini par craquer pour le ris de veau croquant ... sauce grenobloise. Késako? Cette manière d'accommoder accompagne généralement le poisson mais l'accord avec l'abat blanc fut ici parfait: au départ, il s'agit d'obtenir un peu de beurre noisette dans lequel on incorpore des petits croûtons de pain pré-rissolés et ensuite on acidifie l'appareil par du citron et des câpres, en terminant par du persil. Simple, efficace et très goûteux. Il faut impérativement un blanc assez vif. Je note sur tous les plats une abondance de légumes variés et "sous-cuits", càd comme je les aime. Bien sûr, on digère moins bien les restes de cellulose avec cette manière de faire, mais c'est tellement plus savoureux.

 

Si j'osais une maxime "à la belge": "A table, il faut surtout que ça goûte." Oui, je sais, ce n'est pas trop "classe" mais par les temps qui courent, cela délasse! Pour l'édification de mes lecteurs français, on dit souvent en Belgique: "Ca m'a bien goûté", particularisme provenant des langues germaniques voisines: es hat gut geschmeckt et het heeft gesmaakt

 

Mon diabétologue - que le Prophète soit avec lui - sera heureux d'apprendre que Valrhona priait pour nous lors du dessert, par son nonce Guanaja interposé. 

 

Ensuite, nous avons bien dû travailler un peu et toute la gamme fut passée en revue lors de la dégustation de présentation avec Julie. Dès la rentrée de janvier, vous pourrez ainsi découvrir du blanc, du Maury VDN et plusieurs rouges de chez nous à Bourgoin. Je précise pour mes compatriotes que cette destination, à un jet de pierre de Valence, de Vienne, de Lyon, de Grenoble, de Chambéry et sans trop s'éloigner du réseau autoroutier, offre une étape parfaite vers toute la région Rhône-Alpes. Et le parking de l'hôtel, sous les futaies, est vaste et commode. Le quartier Champaret, qu'on peut qualifier de bourgeois en dépit du grand nombre d'immeubles modernes de moyenne hauteur, offre tout ce qu'il faut pour préparer le casse-croûte du lendemain, avec notamment un joli crémier, qui fournit d'ailleurs le restaurant.

 

Il me reste à vous livrer l'adresse:

La Commanderie de Champarey.

 


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