UNE FICTION







Il m’intrigue. 









Il, c’est un ami de longue date. Il représentait le fils que ma mère « aurait voulu avoir sans jamais oser le réclamer », un peu à la manière de Woody Allen. Et au lieu de cela, il y eut Thierry et moi, un peu à la manière de Zola. Pour mon frère, passe encore, mais moi ! Une cigale – sans son chant – et un insoumis – même pas une bonne gachette en plus.

 

Laissons cela. Mon propos est de montrer combien les liens d’amitiés et d’estime ne se nourrissent pas forcément de fréquence, de nombre d’heures ou de répétitivité. Je pense la même chose d’ailleurs de la parenté, sauf que, pendant la période d’éducation, qui pour certains est un « dressage », le sens des responsabilités impose une présence et une intensité soutenues.

 

Lui et moi nous sommes « manqués » pendant au moins dix ans, au point que je ne connais quasiment aucun détail de sa vie durant cette période qui commence par un mariage survenu au début des années ’90. J’y étais.

 

Suivez mon récit, que j’écris au présent car il est contemporain ... et totalement fantaisiste.

 

Il commence avec l’archange - vous savez ? Gabriel – qui annonce à Marie que son heure est venue. C’est de là qu’il tient son goût pour la wodka de contrebande, sous la forme d'un Bloody Mary principalement. Pour le jus de tomate, je lui ai fait confiance. Mais pour la gnôle – une vieille recette familiale – j’ai tenu à goûter. Putain, ça brûle, et pas uniquement à cause du poivre qui la rend presque transparente !

 

Et puis, plus rien : le vide intergalactique. Do you hear me Major Tom ?

 

Heureusement, « Bouboule en l’air, Bouboule par terre, aucun docteur de l’Angleterre ne peut recoudre Bouboule par terre », Interpol a retrouvé sa trace.

 

Cela ressemble à la Toscane mais c’est en fait un coin d’Alentejo très bien arrosé: la coriandre y pousse aussi bien que le bambou au bord des ruisseaux. Après avoir exercé ses talents au milieu des lits d’hôpital – et quelquefois au creux de ceux-ci, comme pas mal d’entre nous – il a ensuite fait son lit auprès de grands talents, juste retour des choses.

 

A présent, ce sont les capridés qui le retiennent. Tel Maxime, je veux croire que :

« c’est un qui reviendra / dans un an ou deux / puisqu’il est heureux / on sendormira ».

 

Où est le vrai, le faux ?

Qui démêlera l’écheveau ?

L’écheveau de passage, bien entendu.


PS: Ce billet décousu n'a pas été conçu sous l'emprise de produits modifiant l'état de conscience. Tout au plus la tamsulodine provoque-t-elle chez moi une légère somnolence et comme un brin d'étourdissement en fin de matinée (maintenant) mais il ne faut rechercher la cause d'une bizarrerie éventuelle que dans le désir d'être un peu zozo, superficiel, décalé. Et si, ami lecteur, tu crois te reconnaître, c'est que c'est bien toi. Je te salue affectueusement.



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