Tout le monde
cligne des yeux,
sauf Marc,
qui a anticipé
et attrape
ses lunettes solaires.
Je vous ai parlé de L'Auberge du Château de Muret. Nous y avons fait une dégustation en juin, et un excellent repas impromptu. Depuis lors, vous pouvez y déguster la Cuvée Majou.
Le 10 octobre devait offrir un temps mitigé, d'après Météo-France. Et le mitigeur a été mis sur position "très agréablement chaud". Je vous montrerai un petit diaporama de nos visites du jour, balayant le Rouergue de Marcillac à Conques et de Muret à Belcastel, excusez du peu. L'astre du jour - ce n'était pas moi malgré mon jubilé - nous a gratifié de sa plus belle brillance.
C'est donc vers 13h15' que j'ai poussé la porte des époux Cordy, alors que ce n'était pas du tout prévu. J'en ai profité pour leur laisser un échantillon de la Cuvée Civale, oubliée à la chambre d'hôtes lors de notre premier passage. Le cerveau de la préposée avait connu un ... blanc, sans doute, et le mien un trou noir. Malheureusement, ils servaient ce jour-là une grande table sur réservation, et le reste de la salle était occupé par des dîneurs de passage. Désolé, le chef a dû m'expliquer qu'il tournait à pleine capacité. Désolé moi aussi de ne pas pouvoir faire goûter sa cuisine à ma "party", mais ne souhaitant pas gâcher le plaisir des autres convives en perturbant le service, je m'apprêtais à reprendre la route. Et c'est là que vous reconnaissez les professionnels. On m'a rattrapé en me proposant "si vous acceptez de devoir patienter un peu et de prendre un menu imposé" de me dresser une table à part, devant le comptoir d'accueil. Vous pensez si j'étais d'accord.
Le menu en question? Risotto aux truffes et au vieux Rodez, très savoureux, puis de la joue de boeuf cuite à basse température. C'est ce que j'aurais choisi spontanément moi-même. On s'est fait guider par la patronne dans la carte des vins, on a siroté longtemps un apéritif appuyé, avec des petites bêtises à grignoter et ... le soleil commençait gentiment à prendre une teinte orangée lorsque j'ai demandé l'addition. Nous n'avons pas vu le temps passer.
La descente vers la jolie cascade en contrebas du village me fit digérer un peu. La remontée me fit m'époumoner intensément. Et la fin de la journée se passa sur le pont qui enjambe l'Aveyron à Belcastel, sous un soleil bas et rougeoyant, de toute beauté.
Vous ne me croirez pas, mais notre hôtesse avait prévu comme repas du soir ... des farçous aveyronnais, puis un excellent veau d'un éleveur local et son aligot. Nous avons retardé l'heure de l'attaque autant que la politesse le permettait et avons ensuite fait honneur aux plats quand même!
Si vous êtes un fidèle de ce blog, vous trouverez sans doute que la nourriture y occupe une place épouvantablement envahissante depuis quelque temps. J'en suis conscient et il y a à ceci plusieurs explications.
Tout d'abord, je suis un passionné de gastronomie, comme la plupart des vignerons venus tard au métier, mais comme certains vignerons "de père en fils" aussi. Notre activité est indissociable de la table.
Ensuite, la clientèle de Christine qui constituait au début un "supplément" à l'export, prend de plus en plus d'importance à nos yeux, alors que la restauration est en crise en Europe occidentale. Nous n'augmentons que très progressivement le nombre de nos clients mais par contre leur fidélité se renforce et ceux qui travaillent avec nous nous font de plus en plus confiance, et nous passent des commandes plus rondelettes. Il est normal qu'ils occupent alors une place croissante dans notre emploi du temps.
En plus, la période des vendanges, qui a suivi un été "calme" (nous ne vendons guère aux pailllotes des bords de plage), ne nous a pas permis de beaucoup nous déplacer. Là, nous remettons les pendules à l'heure et les enzymes digestives au travail.
Enfin, nous avons fait depuis le début octobre une série impressionnante de très bons repas et j'aime à vous les faire partager. Bien sûr, des adresses incontournables font partie de ces récits, mais il en est d'autres que Michelin ou G&M n'ont peut-être pas repérées, mais Christine bien. Et je voudrais que vous les fréquentiez aussi.
Ici bien sûr, deux fourchettes et un Bib gourmand donnent le ton.
C'est par contre l'Atlantique qui fournit le thon.
AUBERGE DU CHÂTEAU
Le Bourg
12330 Muret-le-Château
http://www.laubergeduchateau.com
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