MÊME VICTOR HUGO

Au-dessus du "Parc des Loups du Gévaudan"
Au-dessus du "Parc des Loups du Gévaudan"

 

 

 


Jusqu'à cet

immortel écrivain

qui affirme:

"... plane comme un vautour".

 

 

 

 

 

 

Ma première rencontre "française" avec les grands rapaces fut multiple et inconsciente. Or, je ne suis pas adepte des ésotérismes, de la radiesthésie et des foutaises occultes. En fait, alors que je tentais - cela a échoué - de donner un semblant de vie à la parcelle de syrah que j'ai malencontreusement acquise aux "Quatre Chemins", j'ai plusieurs fois senti une ... présence.

 

Il a fallu José pour dévoiler, sans le vouloir, la clé de ce mystère. Un jour que nous y travaillions à deux, je lui ai montré deux points dans le ciel, très haut, et qui décrivaient de très longues diagonales au-dessus de nos têtes. Il m'a dit: "Ce sont les aigles, on en voit souvent ici quand il fait beau et qu'il y a un peu de tramontane". En fait, sans y prendre garde, mes oreilles avaient perçu depuis longtemps leur cri, un peu semblable à celui d'une mouette mais unique et qui déclenche alors souvent une réponse.

 

Depuis lors, lontemps avant d'avoir réellement entendu cet appel, et bien plus longtemps encore avant de les voir, je SAIS que les aigles sont là. Je me trompe très rarement, mais il faut parfois attendre un quart-d'heure pour que la vue capte leur majesté planante.

 

Je suis très ému à leur vue. Pourquoi? Je ne saurais dire.

 

Une fois, je me suis volontairement étendu par terre et, dans les 3 minutes, un couple est venu m'observer. Ils volaient à moins de 30-50 mètres au-dessus de moi et ont rapidement décidé qe je ne présentais pas d'intérêt pour eux: trop gros que pour me ramener à leurs petits sur leur aire, là-bas dans les Corbières ou bien aux Angles.

 

Mais ma connexion aux vautours n'a commencé que deux ans plus tard, dans la Haute Vallée de l'Aude. Nous redescendions des alentours de Meyrens par le chemin des écoliers lorsque soudain Christine, surprise par un spectacle insolite et voulant vite détourner mon attention de la conduite, s'écria: "Regarde, là, à gauche, des autruches en quantité et elles vont s'envoler". Elle pensait en fait avoir vu des cigognes posées sur un pré en pente - nous en avons parfois qui transitent par chez nous - mais ne trouvait pas immédiatement le mot. Cela fit mouche quand même. Pensez, des autruches qui volent, même un blasé comme moi, concentré sur le volant, s'y intéresse. 

 

Et là, majestueusement, une bonne trentaine de vautours fauves - mais je ne distingais pas les espèces à ce moment-là - s'est jetée dans la pente et a pris l'air. Ils ont tournoyé autour de nous pendant un quart d'heure. Quel bonheur !

 

C'est à Pairi-Daiza, chez les oiseleurs du parc, que je les ai observés ensuite. Et depuis lors, nos rencontres sont fréquentes: je les recherche. En outre, visitant sous la conduite d'un spécialiste le parc des loups du Gévaudan, en août 2014, nous les avons vus qui viennent "piquer" une partie des os distribués aux canidés. Mon illustration a été prise à cette occasion.

 

Chaque mois qui passe m'en montre quelques-uns de plus et j'essaie de reconnaître les genres, voire les espèces. Sans le secours d'un maître - je crois beaucoup à l'apprentissage direct - cela n'est pas facile.

 

Sans aucun système, voici ce que les départements que je fréquente nous ont déjà offert: milans, autours, faucons, éperviers, buses, busards, aigles, vautours, circaètes, chouettes, hiboux ... Nous avons même eu la chance de suivre de près des aigles de Bonelli. Il y en aurait quelques couples dans les P.O. Leur dessous blanc à l'aspect soyeux est magnifique.

 

Vive les rapaces, et honte aux imbéciles qui les abattent ou les empoisonnent.

 

 


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