MON ANNIVERSAIRE AVAIT UN CÔTE TRES "SAVEURS"

Valérie et Stéphane Amalric ont largement participé, ce soir-là
Valérie et Stéphane Amalric ont largement participé, ce soir-là



Vous avez réalisé

que des victimes généreuses

reviennent chaque année

fêter mon anniversaire 

dans la moitié sud

du pays qui m'héberge.





Christine et moi essayons de les occuper au plan touristique ou intellectuel, afin que mon obsession principale, le bien manger, ne devienne pas la seule activité de leur séjour. Je pense que nous y arrivons avec plus ou moins de bonheur. Cette année, la grange de Fabienne Roques, qui nous abritait, constituait déjà un attrait en elle-même et Soulages compléta le tableau, si je peux me permettre cette fine allusion.


Outre Conques, les jolis villages de Marcillac et ses voisins en pierre de taille rouge, de Muret-le-Château, de Belcastel et toutes ces vues du Causse Comtal nous ont émerveillés, ainsi que Rodez elle-même. 


Mais c'est à Villefranche-de-Rouergue, sous ses arcades, que s'est tenu le "vrai" repas gastronomique qui sert de clé de voûte à ce mini-trip traditionnel. Tout a commencé au printemps dernier. Christine avait "déniché" cette jolie table, dont la qualité me fut rapidement confirmée par un ami belge habitué des lieux, que nous appellerons Michel car c'est son prénom. Son épouse et lui font beaucoup de bébés. Ils font en effet faire des bébés ... aux autres, étant spécialistes des problèmes de fertilité et de l'échographie anté- et périnatale. Ils possèdent une propriété à Caylus et sont pour nous de précieux indicateurs gastronomiques dans cette région. Outre des bébés, ils font aussi des gueuletons. J'en profite pour les saluer.


Lors de notre rencontre, c'est toute l'équipe du restaurant, le chef et son second, la salle et la patronne, qui ont participé à la dégustation des vins de la Coume Majou. Je vous avoue que cela arrive de plus en plus souvent, mais que ce n'est pas encore la coutume. Pourtant, à moins qu'un sommelier n'exerçant que cette fonction - c'est rare - ne prenne en charge toutes les commandes et tout le service du vin, il y a une logique à cela. Une carte des vins doit tourner et il faut que tout le monde "adhère" aux choix. Il ne sert à rien d'avoir des centaines de références en cave si leur type ne correspond pas à la cuisine du chef et aux désirs des clients, et si le personnel n'a pas envie de les faire découvrir. Ou alors on tombe dans le genre Pétrus, Tariquet, Mouton-Cadet ou Wolfberger, pour rester éclectique.


Notre vin a plu et c'est juste avant les congés annuels que nous avons livré pour la première fois. Il nous tardait donc de venir goûter à notre tour ce que le site montre, ce que Bibendum récompense d'un bib et de deux fourchettes, et ce dont les "locaux" continuent de nous parler avec enthousiasme. Le chef avait déjà obtenu les mêmes distinctions dans le Lot, il y a quelques années. 


Vous savez que je ne suis pas chroniqueur gastronomique. J'ai ma fierté! Je ne vous décrirai donc pas tout le repas mais nous avions tous, à l'exception de "Mina" qui a jeté son dévolu sur de l'omble, retenu le turbot comme plat principal. Hasard ou pas, nous avons été unanimement emballés et par l'harmonie, et par la complexité de la composition, pourtant faite de nombreux élements différents, ce qui n'est pas forcément gage de réussite. M. Amalric maîtrise la cuisson - mais ça c'est son métier - et sait marier les légumes (beaucoup, tant mieux), les autres ingrédients (fleurs, agrumes, herbes, simples), les condiments (discrets) et les jus en un tout cohérent. Un seul mot: bravo.


Et bravo aussi pour les desserts, qui ressortissent de son inspiration également.


Deux types de cuisine m'émeuvent plus que les autres: celle, toute simple en apparence, de gens comme Saburo Inada (Bruxelles) ou François Bassas (Pamiers), qui repose sur des produits impeccables et la justesse absolue de la préparation, et celle, plus complexe, qui fait intervenir une foule de petites touches différentes. On peut facilement "se louper", à ce jeu. Frank Renimel et Sylvain Joffre, du côté de Toulouse, ou encore Olivier Samin à Charmes-sur-Rhône et Serge Vieira à Chaudes-Aigues le font très bien, parmi d'autres. Notre hôte du jour appartient au deuxième groupe et on s'est régalés.


Une mention pour la carte des vins. Elle est variée, juste et les prix sont fort attractifs.


Bon anniversaire, Luc, à CÔTE SAVEURS.



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