IL EST FRAIS MON POISSON

La Méditerranée est

terre de paradoxe.

Ma phrase aussi, j'en conviens, même si une métonymie l'explique.

Bart Thoelen, l'excellent chef sorti de l'école hôtelière de Hasselt est venu s'installer à Laroque-des- Albères il y a une quinzaine d'années pour être plus près de ses approvisionnements en poisson. Il s'est vite aperçu que notre plan d'eau était très dépeuplé de ses habitants profonds. Il a néanmoins obtenu son macaron mais a dû plier bagage deux ans plus tard: pas assez achalandé, au sens correct du terme, càd "nie genoeg kalanten".

Je vis un phénomène similaire: cherchons étal de poissonnier, désespérément! Parfois, c'est dans une GD de la Porte d'Espagne que je trouve mon bonheur, et son chef de rayon vient des alentours de Boulogne-sur-Mer. Le plus souvent, c'est sur les quais de Port-Vendres (dois encore essayer Argelès et Saint-Cyp'). A présent, nous avons une poissonnière itinérante qui fréquente le marché bi-mensuel du village. Son mari est "petit métier" à Port-la-Nouvelle où nous commençons aussi à fréquenter un détaillant.

Samedi dernier, comme en atteste ma photo, après avoir bravé les rapides du Grand Rhône, c'est la marina de Port-Saint-Louis-sur-Rhône qui a accueilli la Kangoo. Nous avions appris l'ouverture d'une poissonnerie qui a eu l'insigne honneur de jouir de notre clientèle: trois belles daurades, des encornets, des tentacules de poulpe et de jolies Saint-Jacques (à 9 € le kg, ça me va).

Même ainsi, la marchandise vient de ... Port-la-Nouvelle, sauf les moules de Carteau, bien entendu.

Les décapodes et la fraction d'octopus

termineront leur vie terrestre ce soir.

Le reste est déjà englouti.

Hat gut geschmeckt!