Affiche, tu t'en fiches, non?
(Métro, c'est trop).
Je suppose que vous vous souvenez de la bande à Aubert et à Bertignac ..., nostalgie.
Eh bien, elle me prend aussi en envoyant les six DERNIERES bouteilles de la Loute 2007 vers la ... Cité de Carcassonne. C'était le premier millésime de cette cuvée, après qu'elle eût constitué une part importante du Casot 2006.
Je n'ai pas pu faire autrement. Le restaurant où officie Jérôme Ryon était une des tables favorites de feu mon père. Quand Georges Gracia, un des premiers tout grands sommeliers de France nous a reçus là pour une dégustation, suivie d'une commande d'emblée, j'étais aux anges. Et cette séquence fut répétée.
Il y a trois, quatre ans, ma mère et Christine m'y ont convié pour fêter mon anniversaire et c'est un jeune sommelier qui faisait ses classes auprès de M. Gracia qui s'est occupé de nous. Avec un de ses jeunes collègues, nous avons ensuite passé une demi-heure à la cave, à la fin du repas et une relation de camaraderie a débuté.
A présent, ce "jeune sommelier" officie avec autorité mais discrétion - il est d'un caractère posé et réservé, sans esbrouffe - au tire-bouchon, mais surtout au conseil, dans cette illustre maison. Nous avons déjà livré plusieurs millésimes de la Loute (et d'autres cuvées, dont Miquelet 2005 qui n'a jamais quitté la carte). Quand Baptiste Ross-Bonneau, car c'est bien de lui qu'il s'agit, a insisté auprès de Christine pour obtenir quelques bouteilles d'une Loute plus ancienne, j'étais dans l'embarras. Il n'y en a évidemment plus à la cave et je n'ai gardé que quelques bouteilles pour moi: quand on est vigneron, hélas, le vin ce n'est pas pour boire, c'est pour vendre!
Tant pis, je lui ai cédé 6 flacons. Il faut dire qu'il est aussi le digne petit-fils d'un vigneron castelpapal. Ces bouteilles partent demain pour Carcassonne et je leur ai dit: "Adieu", à ma manière.
C'est bien parce que c'est toi, Baptiste!
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