NARBONNE, ENFIN DEUX!

Et voilà le piano qui ne se trouve PAS en cuisine
Et voilà le piano qui ne se trouve PAS en cuisine


 

 

 

Il n'y a pas pléthore

de bonnes tables 

à Narbonne.

Je suis cependant heureux

de vous annoncer que le

chef Christophe Arthur 

a été livré hier de sa

première commande

de la Coume Majou .

 

 

 

 


Notre histoire narbonnaise a dix ans.

J'aime cette ville, où le centre a été remis au goût du jour avec harmonie, mais au milieu de la contestation générale. Je ne suis pas très au courant de la politique locale mais les différentes ethnies, rivales et haineuses, ainsi que les différents clans dans la population française de souche, aux quatre points cardinaux de la politique de l'hexagone (qui devrait en compter six), encore doublés d'une hypothétique "mafia", doivent y compliquer la tâche des gouvernants. 

 

Bref, une tentative infructueuse de Christine dans un établissement - pourtant de qualité - près de l'ancienne église Notre-Dame de Lamourguier, où elle n'a pas été accueillie avec grande attention, ne l'avait pas découragée et c'est depuis 5-6 ans au moins que le brillant chef de la Table Saint-Crescent  (un macaron) est devenu notre régulier. On mange divinement bien chez Lionel Giraud et nous sommes heureux de pouvoir compter sur sa clientèle répétée. Nous avons connu chez lui plusieurs sommeliers et ils sont deux à présent, mon compatriote revenu "à la maison" après un bref passage à Uzès possède en effet un second, fort sympathique et passionné, dont nous avons fait la connaissance il y a peu.

 

Ensuite, il existe dans le complexe de la piscine municipale une structure énorme, parfois 1.000 couverts par jour et près de 100 employés sur le payroll, d'où les gens sortent satisfaits, paraît-il. Même la langouste se mange à gogo. Mais la taille même du restaurant, sa formule "buffet à volonté" et des tarifs "au ras des pâquerettes" (moins cher sur table qu'au domaine et la bouteille consommée offerte si on emporte en plus un carton de six) pour la très large sélection de vins proposés me laissent perplexe. Je ne pense pas que ce soit notre vision de la restauration

 

Et heureusement, depuis 2 ans environ, une nouvelle enseigne vient d'ouvrir ses portes, en face de la gare:

Les Saveurs du Patio. Nous y avions réservé sur la fois des commentaires favorables d'internet un soir de l'hiver 2013 - 2014 et avons été accueillis par une jeune femme - qui était l'associée du chef mais nous ne l'avons appris que plus tard - habillée de manière très trendy, fort aimable et nous avons bien mangé.

 

Le restaurant propose une déco résolument axée sur le monde du jazz - ce n'est pas fait pour me déplaire - et organise régulièrement des repas-concerts et des soirées à thème. Nous sommes retournés - à dessein cette fois - pour goûter au menu de dégustation, appelé "l'Orchestral", sur six services et avec les vins appropriés. Nous avons pu lier plus ample connaissance: importants dégâts des eaux à remettre en état, intimidations répétées et même passage à tabac du patron par des petites frappes locales, dont la presse s'est largement fait l'écho, rien n'a été épargné à Christophe Arthur. En contrepartie, ses collègues restaurateurs le tiennent en haute estime et il peut compter sur la sympathie et le soutien des meilleurs d'entre eux. 


Ce Limousin a un parcours très riche, dont une étape récente le vit dans les cuisines de l'Hospitalet, à un jet de pierre d'ici. Il possède toutes les ficelles de son métier et en parle bien en plus. Sans refuser les apports de la modernité, il aime revisiter en les modernisant les grandes recettes de la gastronomie française et ne craint pas d'affronter les "beaux produits" non plus, ceux qu'on appelle "nobles". Vous croiserez peut-être un peu de boudin au milieu de son foie gras, puis des petites perles de Neuvic sur la lotte et enfin du jus de yuzu dans sa vinaigrette. Mais la tête de veau n'est pas loin non plus. Versatile, en résumé.

 

C'est sur la jolie terrasse à côté du couloir d'entrée du restaurant que nous avons dégusté la gamme avec M. Arthur, jeudi dernier. Je pense qu'il a bien aimé: vous pouvez lui demander notre Cuvée Majou 2008 (parfaite à boire et étoile au guide Hachette), notre blanc de macabeu ( Cuvée Civale 2014) et le joli Rivesaltes Grenat 2011 que le Guide Hachette 2016, sorti le 2 septembre dernier, vient de sélectionner.

 

Il en a! 

 

 

 

 


 

Write a comment

Comments: 0