QUE MET-ON AU POINT ?



Ce cliché me plaît.

La grappe de grenache 

- c'est elle que je  voulais

mettre en avant -

se détache bien

sur le "bruit de fond"

que constituent 

Corbières et 

Château de Quéribus.

En même temps,

elle reste un peu

dans l'ombre.

 

 




 

Il en va de même dans l'existence.

 

Un ami très cher s'étonne ce matin dans un e-mail laconique de ma "résistance" sur le réseau social où j'apparais. Il implique sans doute aussi mon endurance. Il n'a pas tort.

 

Je me suis opposé, volontairement mais imprudemment, à une catégorie socio-professionnelle qui se sent mal-aimée et qui l'est, alors qu'elle doit jouer un rôle fondamental dans la société et qu'elle représente pas loin d' 1,5 % de la population française. J'ai eu le malheur de confirmer l'introduction faite par un FB-eur en disant que, moi aussi, je ne les aimais guère, mais en m'interrogeant sur les raisons de ce sentiment, en précisant qu'il était peut-être injustifié et en essayant de savoir comment remédier à cette situation. Mon propos était bien entendu provocateur, mais assez sincère, modéré et sans aggressivité.

 

J'aurais pu ne pas intervenir. Mais alors, pourquoi faire parvenir sur ma page - car je n'y suis pas "allé voir" volontairement - un billet prenant une position très forte? Pour obtenir des centaines de "I like"? J'espérais au contraire un débat d'idées, qui sans doute aurait rapproché les points de vue  ou au moins clarifié la situation. It was not to be. Au lieu d'expliquer pourquoi je me fourvoyais, on m'a attaqué à titre personnel, puis on s'en est pris à la viticulture, à d'autres professions (libérales). Enfin, on m'a dit de la boucler, de passer mon chemin ... 

 

En soi, rien de gênant. Mais alors, pourquoi publier un billet? C'est comme sur ma photo: on laisse le vrai sujet dans l'ombre et le flou envahit le paysage. 

 

 

Le deuxième sujet concerne les appellations, le rôle de l'INAO, des élus, des représentations vigneronnes. Je vous rassure, je ne vais pas répéter le sujet éculé de la signification d'une AOP, de sa délimitation etc ... Non, le sujet est bien leur développement (en nombre) et le désir de plus en plus de régions, de "terroirs", de posséder la leur en propre alors que - cela n'engage que moi mais beaucoup de collègues ou de commentateurs font le même constat - le gros du marché s'en balance, surtout à l'étranger.

 

Ici aussi, comme sur ma photo, l'objet à bien mettre en valeur c'est le vin, la bouteille, la marchandise que l'on présente au consommateur, pour qu'il la choisisse, la paie et donc nous fasse vivre. Tout le flou autour ne devrait pas peser trop lourd. Et c'est exactement l'inverse qui se passe. En fait, de grandes marques sont nées et se sont développées. Certains noms de château ou de domaine sont devenus des marques aussi. Il me semble qu'on vend souvent plus du Plaimont que du Côtes-de-Saint-Mont, du Château Lafite que du Pauilllac, du Trévallon que du ... qu'elle est son appellation d'alleurs? 

 

J'admets qu'il y aussi des contre-exemples, notamment en Bourgogne, dans le Beaujolais, à Sancerre. En fait, les appellations anciennes, souvent assez marquées par un cépage, ou par une manière de faire (macération carbonique par exemple, élevage sur lies) et confirmées par un markting d'enfer (Bordeaux, Champagne) ont probablement une image à défendre et sont porteuses. Seuls les "rebelles " font sécession, et c'est leur droit.

 

Par contre, créer une image autour d'un nom d'appellation qui n'existait pas, ou était très méconnue du public, ne me semble pas probant. Beaucoup de voix proposent le contre-courant: regrouper de manière plus régionale. Je crois qu'ils ont raison car cela permet de concentrer l'effort promotionnel. Et pour les autres, les individualistes indécrottables - dont je suis - il vaut mieux essayer d'établir sa "marque", que celle-ci soit un nom de domaine ou son patronyme. Mais il ne sert à rien non plus de s'opposer au "main stream" de sa zone. On y laisse de l'énergie, on se crée des ennemis en plus grand nombre encore.

 

Ah, l'expérience! 


 

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