SEE AMÉLIE PLAY !




On me presse d’écrire,

mais je n’en ai pas le talent.

Oh, n’y voyez pas de fausse modestie.

Je suis parfaitement capable

d’aligner des phrases

grammaticalement correctes

et à la syntaxe impeccable.







A l’inverse d’Amélie, j’utilise même le subjonctif à ses temps passés, par affectation surtout. Mais je n’ai rien à raconter, imagination : nada. Je ne suis même pas l’uke qu’on envoie balader d’un coup de balai, l’o-soto-gari des japonophones férus d’arts martiaux.

 

Par contre, j’apprécie beaucoup Bowie, d’où mon titre. Comme notre idole (pas Billy) à la plume prolixe, il a la folie des bitos.

 

Demain paraît le Guide Hachette 2016, où une cuvée de la Coume Majou figure. J’en ai été averti par l’éditeur, mais je ne sais pas laquelle. Demain aussi, j’achèterai en sus cette histoire du Comte de Neville, chez ce même libraire Torcatis où j’avais rencontré l’auteure en chair et en os pour la première fois.

 

Ce midi, elle « parlait à la radio », comme on dit chez nous. Moi, c’est lundi prochain que je passe sur France Bleu, à la demande de Pierre-Louis Marin, le chef étoilé du village de Montner, qui sera l’invité de l’émission culinaire du milieu de matinée. Pas d’Elodie Suigo, celle qui avait annoncé le décès du génie de la cithare, Ravi Shankar, alors que celui-ci n’était pas mort et qu’il était surtout le Dieu vivant du sitar, un instrument de musique totalement différent. C’était le papa de Norah Jones, d’ailleurs. Pas non plus de Daniela Lumbroso, c’est généralement Virginie Sainclair qui officie à cette heure-là.

 

Amélie, vous le savez, a des bontés pour moi : elle m’envoie un petit mot pour mon anniversaire et me téléphone pour la

Saint-Luc. Elle aura une raison de plus : il se pourrait que Monsieur le Ministre Reynders, du SPF des Affaires Etrangères, voie arriver la Cuvée du Casot sur sa table, et d’autres bouteilles au Palais d’Egmont. Dame, notre chancellerie va boire belge dorénavant. Madame Nothomb parle de sa belgitude; eux, ils boiront la mienne.

 

Je n’ai pas pu l’écouter en direct, ce midi. Mais j’ai « podcasté » - c’est comme cela qu’on dit, je crois – ce soir, pour me rattraper. Elle se confie concernant la solitude dorée des enfants de diplomates. De manière plus plébéienne, j’ai moi-même été l’hôte de la résidence de notre chef de mission diplomatique à Brazzaville, en 1966, Herman Dehennin, avant qu’il ne devînt Grand Maréchal de la Cour auprès de Baudouin. Mes parents étaient ses amis intimes. Un soir de réception, je dormais sous la surveillance d’un boy à l’étage, tandis qu’un orage équatorial avait éclaté. J’avais dix ans et n’avais jamais rien vécu de pareil : terrorisé, le petit Luc. On envoya chercher ma mère qui assistait au repas de gala et elle s’étala de tout son long dans sa précipitation (et dans une flaque, je suppose), mouillant de fond en comble sa robe de soirée. Cela donna le signal du départ à ces Excellences, un ministre local s’excusant même en ces termes : « Bon, il faut que je m’en aille, car ma femme est pleine ». Son épouse attendait famille.

 

Je vous rassure, Amélie, vous ne paraissez jamais ridicule, contrairement à vos dires.

Pas une seule fois ... UNE FOIS ! 


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