AMOUROUX EN BAS-COUSERANS

Tout, tout, tout, on nous dit tout sur Amouroux
Tout, tout, tout, on nous dit tout sur Amouroux




A part votre serviteur,

un peu distrait par 

son appareil-photo, 

le reste de notre

petit groupe écoute 

avec application 

les "histoires de 

l'oncle Michel".






La reproduction au mur relate la visite du président du conseil, Poincaré, à l'usine Amouroux de Toulouse, qui donnera son nom à tout un quartier de la ville rose. L'effort de guerre est en effet très profitable à la famille. 


Celle-ci, ou en tout cas un de ses membres influents, avait quitté le Couserans au début du 19ème siècle, pour aller faire fortune en tant que colporteur aux Etats-Unis. C'est l'époque de la ruée vers l'or et de la découverte du Far-West. Il reviendra, comme le Tonton Christobal de Pierre Perret, et créera des industries en face de Lacave, notamment le four à chaux dont un des bâtiments subsiste de l'autre côté de la rivière. En effet, d'importants gisements calcaires assez facilement exploitables y permettaient l'implantation d'une carrière. En outre, un chemin de fer dessert la bourgade, lui ouvrant le chemin vers Foix et le reste de l'Ariège.


Et avant cela? Avant cela, on trouve la trace de ce petit village sur la rive du Salat dès 1273, avec évidemment l'opportunité de bâtir un moulin, construit sous l'impulsion d'un des trois nobles-fondateurs, le Comte de Comminges. Sinon, une bourgade antérieure existait au lieu-dit "Le Hitte", un promontoire au sud-est de la commune actuelle.


Aux 18ème et 19ème siècle, Lacave possède un chantier naval qui construit plus de 100 bateaux par an grâce au bois des forêts proches,comme celle de Betchat au nord-est. Acheminés jusqu'à Toulouse sur le Salat, navigable quoique sauvage, ils ne remontent jamais le courant car on les vend là-bas en bas sur la Garonne.


La jolie "maison du parc" faisait un tout avec le parc situé derrière elle, maintenant bien communal. J'ai vu de nombreuses photos au moment du début de la rénovation par Michel: fissures de la façade et état de délabrement général, que de boulot!

Mais, au moment de sa gloire, il existait une salle de classe au premier étage, pour instruire les enfants de la population locale. De nombreux ouvriers travaillant au four à chaux mais aussi dans les autres "usines" (métallurgie) vivaient en effet au village. Actuellement, c'est devenu la salle de snooker.


Enfin, en amont du village, une digue alimente deux canaux de dérivation (un de chaque côté). Celui de droite fait tourner une usine hydro-électrique.


Hier matin, sous un petit crachin, nous sommes allés nous promener sur la route qui longe la berge. De très nombreuses essences s'y rencontrent: noisetier et marronnier, saule pleureur, érable, orme, hêtre et chêne, ainsi que des conifères. Dans le village, un jardin abrite même un ... bananier. Comme le Couserans a connu des troubles au moment des guerres de religion, une tradition distingue les biens des catholiques par la présence d'un palmier, tandis que les protestants plantaient un pin parasol! 


Eh oui, même les petits patelins ont une histoire et il suffit qu'on me mette le pied à l'étrier pour que débute la cavalcade du passé.


J'aime bien cela.

Probablement plus que le présent,

en fait, VC que je suis.



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