On se la joue
calme et culturelle,
aujourd'hui.
Mercredi, c'était jour de marché à Montricoux. Enfin, nous, nous le pensions.
Nenni, mais nous avons pris le temps de déambuler dans la jolie bourgade des Montricounais, comme Benoit, l'ancien sommelier de l'Hostellerie de la Pomarède, né là et qui nous a corrigés: on ne prononce pas le "t" (Mon-ri-kou): église Saint-Pierre, stricte et élancée au bord de sa jolie place à laquelle on accède par un porche élevé, donjon, château et musée dédié à Marcel Lenoir (peintre et bijoutier du tournant du 19ème siècle). Autrement, le seigneur de Montricoux fut un temps le Duc de Sully, maréchal de France et ministre d'Henri IV.
Au fil des rues (des Cathares, des Templiers ...), les maisons médiévales aux jolis encorbellements sont nombreuses: murs où le pisé et la fine brique d'argile se complètent pour combler les espaces entre les croisillons de bois et les madriers.
Pour les gourmands, Montricoux possède, juste à sa sortie, près du pont sur la rivière et en fait déjà sur le territoire de Bruniquel, un excellent restaurant: Les Gorges de l'Aveyron. Le chef-propriétaire a ramené d'Algérie, outre ses souvenirs, des toiles magnifiques aux couleurs chatoyantes, qui rappellent Delacroix en plus moderne et en plus lumineux. Elles ornent la salle à manger aux murs blancs, avec sa terrasse couverte surplombant le cours d'eau. Des chambres de standing sont également disponibles, dans un parc de 5 ha aux nombreuses essences et agrémenté d'une volière. Si j'ai bon souvenir, il existe aussi une animalerie (ou bien est-ce une pépinière en serre ?) qui ne se visite pas.
Bibendum accorde trois fourchettes à cet établissement où M. Vidal manie les viandes locales (agneau du Quercy, canard, Blonde d'Aquitaine) et le foie gras, sans délaisser le sandre et aussi le lointain turbot.
La carte des vins est éclectique et ... vous nous y trouverez.
Il y a au moins trois raisons pour marquer une pause à Montricoux:
son marché, son joli village et ce bon restaurant.
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