21. August 2015

NOTRE CHEVRIERE SOIGNE TRES BIEN LES POULES

Réunion de concertation à Bonnanech: qu'est-ce qu'on boit maintenant ?

Vous connaissez déjà bien

Alison la Chèvrière

(extrême droite sur la photo)

et Christine la Civale

(un peu sur la gauche).

Je vous présente maintenant

"Nelly la Brasseuse".

Cette jeune femme - bon anniversaire Nelly ! - manie dans la vie des petits zéros et des grands uns. Elle est informaticienne de haut vol. Cela ne constitue pas une tare en soi mais ne suffit pas non plus à la rendre forcément intéressante. Mais ... vous vous doutez bien que la façade de la boîte cache un matos encore plus digne de nos chroniques: elle "fait dans" le développement durable et les énergies renouvelables - là, on avance un peu - mais en plus, elle construit des abris pour poules sans être assistante sociale auprès des femmes battues des quartiers défavorisés et, surtout: elle BRASSE!

Forte d'un stérilisateur, de levures (lyophilisées), de malt qu'elle mout elle-même, d'extraits de houblon - elle vient de faire planter un pied par ses parents - et ... de beaucoup d'eau, elle élabore de la blonde, une ambrée et de la blanche, en fermentation haute. Elle contrôle la température autour des 20 degrés, en effet.

Le résultat se tient: mousse plus que correcte et qui ne retombe pas vite, arômes très frais, finale amère mais pas rêche, aucune sucrosité parasite. Il manque tout juste un peu de volume en bouche (un peu d'alcool peut-être) pour que ses premiers essais soient parfaits. Go, Nelly, Go Go, Nelly B(rew) Goode!

Acte un: la bière à Nelly est bonne.

Ensuite, profitant de restes de palettes qui traînaient par là, elle a construit un poulailler pour les pensionnaires plus galinacées de notre chèvrière favorite. Le rapport ? Alison leur a donné comme surnom des noms de bière. Ainsi, Nelly a mis la Guiness, la Lambic ... etc à l'abri du soleil du Quercy et de goupil. Brave petite, va.

Acte deux: la Nelly elle-même est soucieuse de la basse-cour de Bonnanech.

Enfin, notre amie nous a emmenés, Christine et moi, vers une extrémité du Lac du Gouyre que nous ne connaissions pas. Nous nous y étions baignés - malgré l'interdiction faite par la préfecture - il y a quelques années, du côté du remblai de terre qui sert de barrage à la retenue. Cette réserve d'eau alimentée par le Gouyre, un petit affluent de l'Aveyron (normal puisqu'on est ici dans le Tarn & Garonne), couvre 55 ha et sert officiellement de paradis ornithologique pour les migrateurs. En fait, quelques "gros" agriculteurs FNSEA-monsantiques ont pris ce prétexte pour obtenir de la communauté cette masse d'eau dont ils se servent à des fins maïssiques et elle constitue également, avec une série de ses semblables dans la région, un volume de largage potentiel en cas de drame majeur à la centrale nucléaire de Golfech. Les drames mineurs y sont presque quotidiens, on le sait. A l'autre bout, les bird-watchers locaux ont réussi à faire installer un abri d'observation et nous avons pu profiter sereinement du spectacle virgilesque de poules d'eau, de martins-pêcheurs, de hérons cendrés, de houpes, de cormorans ravageurs. On n'est évidemment pas en période migratoire, sauf pour certains groupes d'évangélistes voyageurs qui quittent actuellement les stades de rugby de la Méditerranée pour d'autres aires à coloniser. Mais stigmatiser cette injustice sociale-ci me fait traiter de fasciste par les amateurs de stéréotypes politiques et je n'insisterai pas. Les hordes de camping-caristes du nord de l'Europe qui squattent le bord des routes pittoresques, occasionnent une gêne réelle à la fluidité du trafic normal des autres usagers, enlaidissent tous les jolis coins touristiques et n'apportent pas un franc à l'économie locale des régions qu'ils "visitent" ne me conviennent pas plus.