JOUR DE MARCHE

Le camion-étalage de Mme Noguera, poissonnière originaire de Port-la-Nouvelle
Le camion-étalage de Mme Noguera, poissonnière originaire de Port-la-Nouvelle

 

 

 

A la demande de

"certains habitants" 

- non spécifiés -

la mairie tente

de relancer

le marché hebdomadaire

de Corneilla.

 

 

 

 

 

 


Je suis allé mettre mon nez (et mon objectif) dans la deuxième édition. Ce marché aura lieu tous les quinze jours en un premier temps. Il existait de manière sporadique à mon arrivée dans la région, sous une forme maigrichonne. En fait, encore avant cette époque, il se tenait dans une version plus étoffée, comme dans la commune voisine de Pézilla, mais un commerçant du village avait oeuvré à sa disparition, pensant qu'il lui ferait trop de concurrence.

 

Je pense moi qu'un village-dortoir comme le nôtre, où beaucoup d'habitants travaillent en dehors (à la ville proche) et font ailleurs leurs courses habituelles, ne peut faire vivre les commerces locaux que sous deux conditions: que ceux-ci fassent le plein des habitants sédentaires (les plus anciens souvent, ou bien les conjoints restés sur place de ceux qui travaillent plus loin) et que l'offre attire suffisamment pour qu'on se déplace afin de faire quelques emplettes au centre du village, éloigné des lotissements.

Et un marché bien fourni peut servir à celà. Dans cette optique, les marchands forains sont les alliés des commerçants installés à demeure dans le village.

 

Ce matin, un peu avant midi et donc après une petite averse - il fait un temps peu agréable chez nous depuis quelques jours et on  a perdu 12°C depuis hier - il restait un marchand de tissu et de tabliers, une autre échoppe de textiles, un étal de saucisson (revendeur) et la poissonnière. Celle-ci m'a confié que quatre collègues venaient de partir. Ils ont tort de ne pas rester jusqu'à la fin, malgré l'ondée, au moment où on essaie d'implanter leur activité.

 

J'ai jeté mon dévolu sur cette femme sympathique pour obtenir cette interview. Elle est l'épouse d'un "petit métier" de Port-la-Nouvelle (à 12 km de La Franqui) et son mari vend toute sa pêche à quai. Elle ne s'installe pour cette raison jamais en bord de station balnéaire, se fournit le matin à la criée des collègues et aussi chez un grossiste pour les "filets" et la pêche venant de l'Atlantique. Elle vend habituellement sa marchandise dans quelques villages du Riberal, à Maury et dans les Corbières.

 

Lors de mon arrivée, il ne restait que du petit calibre local, notamment des carlines (une sous-espèce de la limande), car elle n'était pas mécontente de sa chalandise aujourd'hui. J'ai acheté quant à moi deux tranches de thon rouge, dont elle m'assuré: "C'est du beurre". C'est pourtant à l'huile et avec du poivron en escalivade que je mangerai ce spécimen venu de l'Atlantique Nord.

 

A propos d'Atlantique Nord, mon frère Thierry et "la vioque" passent demain leur dernier jour en Islande. Je vous en reparlerai.

 

Conclusion:  "Le jeudi à Corneilla, c'est le jour des commérages,

Les Beltran, les Boucabeille, sont au rendez-vous,

Le jeudi à Corneilla, c'est le jour des commérages,

Les hom's et les nines mettent leur cuir le plus doux,

Le jeudi à Corneilla, c'est le jour des commérages,

Vous y trouverez même Coume Majou ! "

(sur un air d'Amadou et Mariam) 

 

 

PS: Je me suis permis d'utiliser dans ce petit pastiche le vrai patronyme de deux personnes habitant le village et

      occupant (ou ayant occupé) des responsabilités politiques, car je sais qu'elles ont de l'humour et ne s'en

      formaliseront pas. Il ne faut y voir aucune autre intention cachée.

 

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