C'était à Bonnanech,
faubourg de Monclar,
sur la terrasse d'Alison.
Je vous avais déjà fait le coup de Salambô, mais vous me savez admirateur infatigable du grand Gustave.
Je reconnais qu'un anniversaire sans une petite note de cette diablesse d'Ecossaise, ce n'est pas vraiment un anniversaire. A une période de ma vie, elle a profondément influencé ma manière de me conduire, cette gamine (née en 1971), me ramenant aux valeurs que j'ai toujours eues en moi, mais dont la vie m'avait un peu éloigné, dans les années '80. Et, ce qui ne gâche rien, Christine a eu le "bon feeling" à son égard, sans aucune équivoque.
Après, la qualité de sa production - je parle du fromage - rend un passage à la propriété une étape incontournable pour tout amateur de bonne table non trafiquée. Et enfin, elle a su, avec l'aide de la nature et de quelques voisins/voisines de campagne, de quelques artisans/artisanes locaux, de quelques camarades de rencontre rendre sa maison de plus en plus chaleureuse.
Et, depuis quelques mois, tout son entourage pétille de créativité et ... de bonheur. Bon, il pétille de révolte aussi, et d'un peu d'extrémisme militant. Mais comment ne pas ressentir ces émotions dans les temps qu'on vit?
Or donc, mon ami Marc fut comme elle un excellent escrimeur et nous nous étions assis ensemble chez Sylvain Joffre à Quint-Fonsegrives pour l'édition 2013 du même événement. Mon frère Thierry a été un temps sabreur, cette arme de voleur avant que l'on ne réussît à l'électrifier, et l'a croisée souvent dans nos randgemeenten. Et elle constitue avec certitude celle de mes amies avec qui m'a mère a eu le plus d'atomes crochus: entre féministes dominatrices, on se comprend!
Nelly la brasseuse (slurp), Sandrine avec qui elle envisage sérieusement de s'associer sur l'exploitation, Annette l'ex-propriétaire allemande qui ne se savait pas polonaise avant que la sécu ou la caf ne lui réclame un acte de naissance (au bout de 60 ou plus passés en France) et elle nous ont offert une visite guidée cum beverages cum "snack amélioré" dont on se souviendra longtemps.
Le temps était de la partie et notre arrivée (pour l'apéro, à 12 h 15') fut rapidement ponctuée de bouchons qui ont sauté (cidre artisanal de grande qualité, bière, vin effervescent et tranquille ...), de fromages à différents stades d'affinage et de pâtés délicieux. Bien sûr, tous les légumes étaient "made in potager local".
Après la longue promenade par monts et par vaux en forme de "quête à la biquette", car le parcours disponible est vaste, on a ramené le troupeau vers la salle de traite (une désignation un rien grandiloquente pour ce local rustique, propre et fonctionnel mais de taille modeste) et on a dégusté le Saint-Honoré qu'Annette m'avait offert, confectionné par le meilleur pâtissier de Montauban.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Je n'ai même pas fumé le D N°4 acheté pour l'occasion (pas assez de souffle pendant la digestion) et c'est en pleine félicité (absente ce jour-là) et dans l'entière possession de mes moyens que j'ai repris le volant du minibus de location, direction les P.O.
Merci à tout le monde et une petite pensée pour Nathalie, qu'un malencontreux virus a retenue en Brabant Wallon.
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